Groupe Élite : la dernière étape

Pour faire le lien entre la formation et le groupe professionnel, un effectif réduit de joueurs de la Racing Mutest Académie dirigé par Mathieu Le Scornet a vu le jour cette saison. Au programme de ce Groupe Élite : un cursus d’entraînement renforcé et des rencontres de gala, comme sur la pelouse de l’OGC Nice B ce soir. Explications de l’entraîneur.

Qui compose ce Groupe Élite ?

C’est un mélange de jeunes joueurs qui font partie du groupe professionnel et de joueurs de l’équipe réserve susceptibles de le rejoindre. Nous tablons sur une dizaine d’éléments pour le moment, avec la possibilité d’en intégrer d’autres au cours de l’année. En situation de match, comme c’est le cas cette semaine à Nice, nous emmenons un groupe plus élargi de 16 joueurs.

Pourquoi a-t-il vu le jour ?

Il existe une volonté du club de promouvoir la Racing Mutest Académie. L’idée est d’accompagner de façon individuelle et personnalisée le développement de chaque jeune joueur strasbourgeois en qui le Racing voit l’éclosion d’un potentiel. Il y a un lien avec l’équipe première dans la mesure où c’est un adjoint du groupe professionnel, moi-même, qui les prend en charge. C’est un lien plus direct entre la Racing Mutest Académie et l’effectif de Patrick Vieira.

Comment cela se présente-t-il termes de séances d’entraînement durant la saison ?

Ils poursuivent l’entraînement dans leur groupe respectif de National 3 le matin, auprès de Guillaume Lacour et ses adjoints. Puis, je les retrouve pour trois séances complémentaires par semaine, en général l’après-midi. Au programme : du développement technique sur le terrain, du développement tactique à la vidéo et du développement physique.

« Rencontrer différentes cultures, différents styles de jeu »

Des oppositions de gala sont prévues pour ponctuer tout ce travail…

Nous avons planifié cinq matches jusqu’à la trêve hivernale : nous rencontrerons l’OGC Nice, les Glasgow Rangers, Brentford, l’AS Monaco et Chelsea. Ces rencontres de prestige visent à rapprocher les joueurs de l’intensité et des ressources sollicitées durant un match de Ligue 1. Elles interviendront en semaine en complément des matches de championnat traditionnels. Le but est que les joueurs côtoient un niveau supérieur au National 3 mais le plus proche possible de ce qui peut les attendre dans le futur.

Ces adversaires sont soit des équipes françaises de renom, soit des équipes étrangères. Pourquoi ?

Ce sont François Keller, directeur de la Racing Mutest Académie, et Mehdi Keller, secrétaire général, qui ont mis en œuvre cette programmation. L’intérêt de ces oppositions est de nous ouvrir à différentes cultures et différents styles de jeu. Par exemple, l’OGC Nice base plus son jeu sur la possession du ballon, ce que nous voulons mettre en place aussi, alors que les Anglais misent beaucoup sur l’intensité. Nous recherchons à la fois l’opposition de prestige et le particularisme culturel.

Ces expériences sont toutes nouvelles pour les jeunes Strasbourgeois…

Oui, c’est important de leur apporter cela. Je suis très heureux que les clubs cités aient accepté de nous affronter, cela amène une vraie valeur ajoutée au cursus de formation de nos jeunes. Chaque match sera une expérience très différente pour eux. C’est à nous ensuite de bien débriefer chacune d’entre elles, dans le travail au quotidien à Strasbourg, pour leur permettre de maîtriser ce qui est aujourd’hui une nouveauté.

Ces matches ont-ils vocation à les préparer pour, à terme, intégrer le groupe professionnel ?

Il faut qu’ils voient cela comme une opportunité de développer des ressources nécessaires au haut niveau. Le jour où ils seront convoqués dans le groupe professionnel, que ce soit pour un entraînement, un match amical ou un match officiel, nous voulons les voir au diapason de l’intensité et de la performance requises.