Vincent Nogueira : « Le début d’une aventure » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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10/09/2020

Vincent Nogueira : « Le début d’une aventure »

Après le faux départ du week-end dernier et le report de la réception de la VGA Saint-Maur, le Racing Club de Strasbourg Alsace est à 3 jours de ses grands débuts en D2 féminine. Vincent Nogueira, entraîneur de l’équipe première, se confie sur cette première 100% alsacienne sur le terrain de Vendenheim.

 

Cette fois, c’est la bonne : le Racing va pouvoir disputer son premier match de D2 sur la pelouse de Vendenheim. Comment s’est passée cette semaine particulière ? 

Très bien, les filles et le staff ont tous hâte de démarrer ce championnat. Le report du match de la semaine dernière n’a rien changé à notre envie de retrouver les terrains, nous avons juste un petit peu modifié la planification des entraînements pour être prêts. Face à Vendenheim, ce sera le premier derby féminin à ce niveau. Ce sera un moment particulier car beaucoup de filles y ont déjà joué, peut-être qu’il y aura une dimension affective à prendre en compte, mais on donnera tout pour démarrer cette saison par une victoire.

Comment juges-tu l’état des troupes au moment de débuter ce championnat ?

La préparation s’est bien passée dans l’ensemble malgré quelques pépins sur ces dernières semaines, notamment la rupture des ligaments croisés de Chiara Letscher. Tout suit son cours, nos joueuses ne se connaissaient pas très bien il y a deux mois mais les sept matches amicaux ont contribué à créer des affinités. Il y a eu une phase de découverte pour les joueuses entre elles et vis-à-vis du staff également.

C’est un groupe avec beaucoup de nouvelles têtes, quelques joueuses d’expérience mais globalement une moyenne d’âge assez basse. Est-ce qu’il y a une alchimie et des affinités qui se créent dans l’effectif ?

Oui, il est vrai que l’on a dû composer avec un groupe très jeune car la stratégie de recrutement du club s’est beaucoup focalisée sur des joueuses étudiantes dans la région. Cette année, on veut créer quelque chose, une solidarité au sein de cet effectif. Les plus âgées comme Morgane Gaudin, Yvonne Leuko, Joanna Schwartz, auront de l’importance car elles ont pour mission d’aider les filles qui ne connaissent pas encore le niveau D2.

Être bien sur la durée”

Comment vivez-vous le passage de la division régionale au championnat national, avec tout le professionnalisme que cela engage : voyages plus longs, entraînements plus fréquents, niveau plus élevé… ?

On est tous très contents. Ce week-end, le club va jouer son premier match de D2, c’est une aventure extraordinaire qui démarre. On essaie de prendre le pas par rapport au niveau et de structurer la section pour l’emmener le plus haut possible. Ce sera une très belle expérience avec les filles, d’être tous ensemble, de voyager, de jouer tous les week-ends. À titre personnel, j’ai vraiment hâte que la saison démarre.

Avec sept matchs amicaux et cinq entraînements par semaine depuis la mi-juillet, comment se porte l’équipe sur le plan physique ?

Le but était que les filles soient prêtes pour la première journée qui a finalement été reportée. On ne sera pas au top tout de suite mais je préfère que l’on soit bien sur la durée. Durant cette préparation, le plus urgent était surtout de limiter la casse après le confinement et les cinq mois sans jouer. S’entraîner tous les jours est nécessaire car c’est le rythme de toutes les équipes de D2, et l’on veut pouvoir exister dans ce championnat cette année.

Brest, Metz, Lille, Lens, Orléans, Nantes, Saint-Maur, La-Roche-sur-Yon, Nancy, Saint-Malo… Ce championnat de D2 risque d’être relevé.

De belles équipes nous attendent mais la D2 féminine a cette particularité de beaucoup bouger chaque année. D’une saison à l’autre, il est parfois difficile de dire quelles seront les grosses écuries du championnat avant de démarrer, même si on a déjà une petite idée. Ce qui est sûr c’est que cela va faire de gros matches et qu’il faudra bien s’accrocher pour atteindre l’objectif unique du club cette saison : le maintien.

Les féminines prennent de plus en plus de place au sein du microcosme du Racing. Ressentez-vous cette confiance de la part du club et ce regain d’attention de la part du public ?

Oui, on ressent un vrai soutien dans ce projet et on est très heureux que le club puisse intervenir autant auprès des féminines. Par ailleurs, avec la presse, les réseaux sociaux, l’attention est accentuée et les filles s’en rendent compte. Certaines sont plus habituées que d’autres mais il y a globalement une grosse différence par rapport à l’année dernière.