Toutes mes excuses ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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16/02/2016

Toutes mes excuses !

Je voudrais, ici, présenter mes excuses à Jacky Duguépéroux, son staff, les joueurs de l’équipe professionnelle, Marc Keller, tout le personnel du Racing, les supporters et à vous, victimes fidèles de mes élucubrations hebdomadaires. Ces excuses, j’aurais pu m’en préserver puisque, par une chance incroyable, la vidéo que j’ai tournée vendredi soir, après le match contre Sedan (2-0), n’a finalement pas été diffusée sur les réseaux sociaux.

Paulo allait appuyer sur le bouton « send » quand, maladroitement, il a renversé son verre de pinard sur le clavier de l’ordi. Ça a fait un bazar terrible, écran noir, foutu pour le coup. On était chez moi, quatre potes, cool, à la fraîche. Seppi portait le fameux tee-shirt Full Metal Jacky, invention absolument géniale dont vous saurez plus en cliquant sur racingstub.com. Fritz portait déjà un sacré grammage. L’idée est venue à l’expiration d’un Vacqueyras d’une incontestable noblesse. On a branché l’ordi et sa caméra intégrée. Cadrage incertain, un coup, on me voyait, un coup juste un bout de mon visage. Fritz était flou, disparaissant un peu derrière des volutes de Malbacks. Seppi s’est éclipsé plusieurs fois pour aller pisser, « la vessicule », il a dit.

Moi, je répondais à leurs questions. Ils savent que je suis souvent dans le vestiaire et me reprochent d’être muet comme une tombe quand il s’agit de raconter comment ça se passe. Enfin bon, vous savez ce que c’est ! Les barrières sont tombées sous l’effet du Polignac. Et puis, c’était déjà cinq heures du mat’, l’heure des frissons.

Paulo : « Dis donc, Dugué ? C’est comment qu’il est ? ». Moi : « Bizarre. Il regarde plein de vidéos, il remplit des carnets qu’il ne jette pas depuis des années. Il sait plein de trucs sur les adversaires et dessine des choses étranges sur des tableaux avec plein de flèches et de numéros ». Fritz : « C’est chaud ! ». Moi : « Ouais ! ». Paulo : « Et Blayac, il se la joue pas celui-là ? ». Moi : « Un drôle de type, t’as raison ! Tiens, ce soir, il a été remplacé, même pas râlé. Il était même au milieu des joueurs quand ils ont fait la danse de la victoire, tout content ». Paulo, très offensif : « Et Seka ? Il te ferait pas peur s’il s’avançait vers toi ? ». Moi : « Tu rigoles ? Je viens du quartier St-Joseph à Colmar. Tous les jeudis, on faisait du foot au terrain de la rue Victor Huen avec l’Abbé Berbeth et les enfants de chœur. Je te dis, c’est une école de la vie qui te rend fort ». Seppi, de retour des toilettes : « Et Oukidja ? ». Moi : « Je peux rien dire sauf un truc. Il enlève toujours ses gros gants de gardien quand il te serre la main. Et, en plus, il sourit ». Fritz : « C’est chaud ! ». Moi : « T’as raison ! C’est chaud ! ».

Bon, ça a duré 45 minutes comme ça. Je sentais bien que ça allait beaucoup trop loin mais je m’étais endormi quand, finalement, Paulo a renversé son verre sur l’ordi. Pitoyable, non ?

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.