Pablo Martinez : « On est dans les clous ! » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/04/2021

Pablo Martinez : « On est dans les clous ! »

Pour l’ancien défenseur du Racing, qui traverse « une saison noire » à Nîmes, l’équipe gardoise est « dans les clous » pour arracher le maintien. L’objectif est clair : gagner dimanche et revenir à trois points des Strasbourgeois.

Pablo, le moins qu’on puisse dire c’est que tu vis une saison galère…

« Oui, j’ai même envie de dire que c’est une saison horrible sur le plan personnel. Je n’ai jamais connu ça. D’abord, j’ai très peu joué parce que je n’entrais pas dans les plans de l’entraîneur, mais bon c’est la vie d’un footballeur. Puis, en décembre, je subis une fracture du sacrum (un os du bassin), je ne savais même pas que ça existait. Et quand je reviens, je dois me faire opérer pour un problème de cartilage au genou. Là-dessus, je suis touché par le covid. D’ailleurs, je suis assigné à la maison depuis dix jours et j’en ai franchement un peu marre. J’espère juste être testé négatif pour être au stade dimanche ».

Tu espères encore pouvoir participer à l’opération maintien de ton équipe ?

« Franchement, ce sera très, très compliqué. J’ai beaucoup de retard et j’imagine assez mal avoir assez de temps pour être totalement compétitif avant la fin de la saison. Pour quelqu’un comme moi, c’est terriblement frustrant. Tu as envie d’être sur le terrain, dans la bagarre, et tu dois te contenter de regarder les copains depuis la tribune. C’est très dur ».

« UNE OSMOSE RETROUVEE »

 Te connaissant, on imagine quand même que tu dois être derrière l’équipe, au moins par les mots…

« Oui, je suis là, dans le vestiaire, présent aux causeries. Je fais partie des anciens. Je suis un enfant de Nîmes, la ville où j’ai grandi et fait mes armes de joueur. Je connais l’esprit de ce club. Les anciens, on pousse les gars dans la lutte pour le maintien. C’est quelque chose que l’on connaît ici, on est programmé pour ça. On est un peu le kop perdu du Nîmes Olympique ».

Quel regard portes-tu sur la fin de saison nîmoise ?

« Il reste six matches. Pour nous, ce sont six finales. Depuis deux mois et le changement d’entraîneur (Pascal Plancque a remplacé Jérôme Arpinon après la défaite à Paris, 0-3, le 3 février dernier), l’équipe a retrouvé de la cohérence, sa cohésion, une osmose j’ai envie de dire. Nous avons commencé à redresser la barre (4 victoires, 3 nuls et 3 défaites en 10 journées). On est dans les clous, on sait que la survie dépend de nous. Le match contre Strasbourg est hyper important ».

« CETTE OVATION, JE NE L’OUBLIERAI JAMAIS »

 Strasbourg, justement. Quelle trace gardes-tu de ton passage au Racing ?

« C’est un passage que je ne peux pas oublier. Il y a eu ce maintien extraordinaire, la Coupe de la Ligue, des émotions incroyables. Les jumeaux (Amélia et Diego) sont nés à Strasbourg, en septembre 2017. Je ne suis resté que deux ans mais j’ai l’impression que c’était 10 ans de ma vie. Lorsque je suis revenu à la Meinau avec Nîmes (4-1 pour le Racing, le 9 novembre 2019), avant le covid, le stade était plein comme d’habitude. Je m’attendais à quelques applaudissements mais pas à l’ovation que m’ont fait les supporters. Ça m’a fait terriblement chaud au cœur. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais ».

Tu as gardé des contacts ?

« Oui. On a un groupe Snapchat avec Bingou (Kamara), Kenny (Lala) et quelques autres. On ne se perd pas de vue. J’espère vraiment pouvoir être au stade dimanche pour saluer mes anciens coéquipiers ».

Ce match, tu le vois comment ?

« Quand on sait l’enjeu, on peut imaginer un match âpre, sans concession. Correct mais avec beaucoup d’engagement. C’est un match entre deux équipes qui visent le même objectif et dont le résultat pèsera lourd sur la fin de Championnat ».