Nuno Da Costa : “Strasbourg, une ville qui compte pour moi” - Racing Club de Strasbourg Alsace
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19/03/2023

Nuno Da Costa : “Strasbourg, une ville qui compte pour moi”

À l’occasion de cette 28ème journée, l’Auxerrois Nuno Da Costa, attaquant du Racing entre 2017 et 2020, revient pour la première fois à la Meinau. Le Cap-Verdien se confie sur ces trois saisons en Bleu qui ont marqué sa carrière.

Tu arrives au Racing au moment de la montée en Ligue 1, en 2017, en provenance de Valenciennes. Pourquoi ce choix ?

Je sortais d’une demi-saison réussie avec le VAFC en Ligue 2 et j’avais quelques propositions de la part de clubs de Ligue 1. Marc Keller et Loïc Désiré m’ont contacté pour m’expliquer un peu le projet du club, à savoir stabiliser le Racing dans l’élite. J’ai tout de suite été convaincu et mon choix ne s’est pas éternisé.

La Meinau, une pelouse que tu avais déjà foulée…

J’avais un gardé un bon souvenir de la Meinau lorsque nous y étions venus avec Valenciennes : un stade plein et une belle ambiance. Pour moi qui venais des divisions inférieures, quoi de mieux que de découvrir la Ligue 1 dans un club historique du pays, avec un public, de l’engouement, une belle ville et une super région ?

Quand tu arrives au Racing à ce moment-là, à quoi ressemble le projet, le club ?

C’était un club familial avec de très bonnes valeurs. Le Racing venait de remonter de longues années de rétrogradation et aspirait à s’inscrire sur la durée en Ligue 1. Il y avait beaucoup de joueurs qui n’avaient jamais connu ce niveau, certains avaient d’ailleurs un peu le même parcours que moi. Nous avions un bon groupe avec une ambiance positive.

« À Lille, le stade était à nous ! »

Sentais-tu un parfum particulier autour du Racing à ce moment-là ?

Comme j’ai pu le dire précédemment, la montée avait généré un engouement dingue. Pendant l’été, l’excitation de toute la ville était palpable. Les entraînements étaient déjà ouverts au public à l’époque et il y avait un monde fou quand il faisait beau. Tous ces gens qui avaient connu la descente aux enfers n’attendaient qu’une chose : revoir le Racing en Ligue 1.

Comme souvent avec les clubs promus, la première saison dans l’élite n’est pas de tout repos…

C’était une découverte pour beaucoup d’entre nous. Cette première pige en Ligue 1 a été compliquée, il y a eu des hauts et des bas : on fait un super départ au cours des premiers mois, avant de subir un petit coup d’arrêt vers la trêve hivernale, puis on décroche le maintien à l’avant dernière journée devant notre public…

Cette soirée du maintien contre Lyon, quel souvenir !

Je n’oublierai jamais ce match. Au moment où je rentre, on est menés 2-1. Il reste dix minutes à jouer. Sur un de mes premiers ballons, j’inscris l’égalisation. Puis dans le temps additionnel, à la 94ème minute, je provoque la faute qui amène le fameux coup franc de Dim’… Et quel coup franc, pleine lucarne ! Ce match, comme la victoire contre le PSG à la Meinau, restera toujours dans ma mémoire.

« L’Europe, un défi difficile mais une bonne expérience »

Ta deuxième saison au Racing est aussi marquée par l’épopée en Coupe de la Ligue. Un grand moment dans ta carrière ?

C’est l’un de mes meilleurs souvenirs de footballeur. On avait un super groupe. Tout le monde se donnait à 100 %, que ce soit en championnat ou en coupe. On était ensemble, soudés. Pouvoir remporter ce trophée, c’était marquant. À Lille, le stade était à nous, c’était incroyable. J’avais l’impression que l’on jouait à domicile.

Cette victoire en coupe de la Ligue permet au club de renouer avec les soirées européennes…

Les barrages de Ligue Europa à la Meinau, sous une chaleur de malade, c’était quelque chose ! Je me souviens du Maccabi Haiffa, j’avais fait un bon match. C’était vraiment une super aventure. La coupe d’Europe, ce sont les déplacements lointains, dans des destinations parfois un peu perdues, le public qui se déplace, les contextes hostiles par moments…  Cela nous a permis de découvrir le haut niveau. Pour le Racing, en Ligue 1 depuis deux ans, c’était un défi très difficile mais qui restera une bonne expérience.

Qu’est-ce que tu as aimé au cours de ton passage dans ce club ?

La ferveur du public, forcément. Jouer dans une ville qui respire le foot. Peu importe où tu vas à Strasbourg, les gens te reconnaissent et sont sympa avec toi. C’est une ville qui compte pour moi parce que mon fils y est né. Ensuite, j’ai gardé beaucoup d’admiration et de respect pour le Président Keller, un homme brillant et très aimable. Un personnage comme Guy, le team manager, est aussi quelqu’un qui m’a marqué. J’ai aimé cette atmosphère familiale.

« Je garde toujours un œil sur ce que fait le Racing »

Lorsque que tu étais à l’étranger ou même à Caen, gardais-tu un œil sur les résultats du Racing ?

Bien-sûr, parce que j’ai encore beaucoup d’amis qui y jouent, que ce soit Jeanjean, Sanjin, Dim’, Matz, Alex avec qui je suis encore en contact… C’est normal de regarder les résultats et de voir les matchs quand c’est possible. Même si nous sommes à la lutte pour le même objectif, je garde toujours un œil sur ce que font les potes.

C’est la première fois que tu reviens à Strasbourg ?

Oui, je n’ai pas rejoué à la Meinau depuis mon départ et je n’ai pas eu l’occasion de revenir à Strasbourg. Même si je suis pleinement concentré sur le maintien de l’AJA, je sais qu’il y aura beaucoup de plaisir et d’émotion. On garde toujours dans son cœur les aventures du passé et celle-ci est inoubliable pour moi. Quand on est passé par le Racing, on a toujours le cœur d’un Racingman.

À quel genre de match t’attends-tu ?

Ça va être difficile, on s’y prépare. Même si le Racing a eu plus de mal à domicile cette saison, ce n’est jamais simple d’aller jouer à la Meinau. Quand on joue le maintien, les matches les plus durs sont ceux-là, contre les concurrents directs. L’AJ Auxerre, comme le Racing, a connu de longues années sans Ligue 1 et nous allons tout faire pour maintenir le club. Pendant 90 minutes, le Racing sera mon adversaire !