Les coups francs de Bubu – L’auberge espagnole - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/01/2013

Les coups francs de Bubu – L’auberge espagnole

A première vue, le « Onze de la FIFA », dévoilé il y a quelques jours, ressemble à une auberge espagnole. D’Iker Casillas à Messi, en passant par Daniel Alves, Piqué, Sergio Ramos, Marcelo, Xavi, Xabi Alonso, Iniesta, Falcao et Cristiano Ronaldo, tous les joueurs élus par un panel d’entraîneurs, joueurs et journalistes appartiennent à la Liga.

Mais c’est, en fait, tout le contraire d’une auberge espagnole, terme qui désigne un endroit où chacun apporte son propre repas, une manière d’ouverture sur tous les pays et leurs spécialités en quelque sorte. J’avoue que ce menu madrileno-barcelonais exhale un parfum de tapas et de paella qui me pèse sur l’estomac. Comme vous sans doute, j’admire la géographie du jeu espagnol même si je n’oublie pas qu’en dehors de sa finale contre l’Italie, les Ibères ont surtout traversé le dernier Euro en gérant comme des épiciers.

Comme en tous domaines dans notre société, le discours unique a prévalu. Pour être digne de l’équipe type mondiale, il fallait être espagnol, de cœur ou de portefeuille. C’est profondément réducteur sinon aveugle. Sont donc, par exemple, renvoyés sur le banc les Van Persie, Rooney ou Yaya Touré qui enchantent la fureur anglaise de nos samedis après-midi. On pouvait même imaginer une petite place pour Lahm, le défenseur du Bayern, ou l’élégantissime défenseur brésilien du PSG, Thiago Silva.

Je vous laisse libre d’ajouter des noms au champ des possibles candidats à cette équipe mais je finirais en marquant mon immense frustration devant l’absence d’Ibrahimovic sur le podium des plus beaux buts de l’année. Quelle idée aussi de réaliser cette acrobatie extra-terrestre le jour même où a été dévoilée la liste des buts nominés (le 14 novembre, Suède-Angleterre 4-2). Quelques heures trop tard. Une telle merveille aurait peut-être été digne d’un repêchage d’urgence, au nom de la légende. Comme quoi, on peut tout “ zlataner ” sauf le temps qui passe.

Je vous dis à mardi prochain. Allez Racing et salut bisame.

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.