Devoir de mémoire - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/09/2016

Devoir de mémoire

C’est important la mémoire. Et pas besoin de chercher très loin pour rappeler dans quelles dispositions le Racing s’est attaqué à sa nouvelle aventure professionnelle. L’inconnu était un peu au tournant avec un nouvel entraîneur, un nouveau staff et un effectif profondément remanié. La seule chose qui n’a pas vraiment changé, c’est le public ou alors disons simplement que le kop est encore plus formidable qu’avant. Les vagues qui montent à l’ouest me submergent de bonheur !

Sinon ? L’idée était de bien s’adapter, de prendre ses marques, de viser la meilleure place possible et, pendant ce temps, de continuer à progresser dans l’organisation globale du club, de redonner tout son sens à la formation des jeunes où un travail considérable est mené. Il paiera dans les prochaines années. Ce championnat, nous l’avons tous abordé avec plus de questions que de réponses. Il est toujours trop tôt pour avoir des certitudes.

On en vient à prendre, regarder et juger les matches « les uns après les autres » pour reprendre une formule que je ne viens pas d’inventer. Des matches qui ne se ressemblent pas, certains plus fermés, d’autres plus enlevés comme celui de lundi contre le Red Star (0-0). C’est un peu la vie de cette Ligue 2 où le curseur n’est pas vraiment stable. Mais les principes de l’été restent les mêmes alors que nous nous rendons ce vendredi à Clermont pour la première récolte automnale. Il s’agit toujours de s’installer dans le championnat le plus sereinement possible.

Alors que nous sommes positionnés dans la première moitié du tableau, la feuille de route est respectée. Nous allons vivre encore bien des émotions, des moments de plaisir, des déceptions aussi. Le 0-0 contre le Red Star en est une petite au plan comptable, mais certainement pas dans son contenu. Franchement, je me suis régalé au fil d’une première mi-temps d’un excellent niveau durant laquelle le Racing aurait pu plier l’affaire. Mais il s’en faut parfois de l’épaisseur d’un poteau ou d’une magnifique manchette du gardien adverse pour empêcher la prise de pouvoir dans un match. C’est ça aussi le football. On peut être dominateur sans être récompensé. Sans quoi, pour prendre un exemple récent, le Paris SG aurait tordu Arsenal au lieu de concéder un match nul à la fin (1-1).

Bien sûr, nos gars ont peu pioché ensuite et connu des frayeurs aussi. Les trois jours de repos que le Racing doit rendre à tous ces rivaux dans cette enfilade des quatre matches, en raison de la programmation, ont forcément pesé dans les pattes. Ce n’est pas simple à gérer et la route est encore bien longue. Lundi, j’ai vu une équipe où chacun, selon ses moyens et la forme du moment, s’est dépouillé sans compter. Que voudrions-nous de plus ?

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.