Un dimanche de communion - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/11/2021

Un dimanche de communion

De ce vertige qu’ont fait naître les derniers matches du Racing à la Meinau, de cette pluie de buts qui s’est abattue sur le stade, une douce euphorie, soudain, se serait emparée de nos âmes bleues. Comme l’idée d’un ouragan qui, désormais, emporterait tout sur son passage.

Ces 16 buts tombés ici lors des 5 derniers matches sur le pré alsacien sont un pur bonheur, 16 tremblements venus du jeu et des envies, la somme de quelques principes bien appliqués et d’un réalisme au-dessus de la norme. Avec 17 buts inscrits à domicile, le Racing possède la meilleure attaque domestique de la Ligue 1 à l’aube de la 14e journée.

Pourtant, je ne me fâcherai avec personne en écrivant que la cadence est trop infernale pour perdurer jusqu’à la fermeture. Au rythme des 5 derniers matches à la Meinau, le Racing terminerait la saison avec 55 buts à domicile. Le PSG, meilleure attaque en 2020/2021, en avait empilé 44 au Parc des Princes. Moi, je veux bien mais bon !

A l’heure, donc, de recevoir Reims, plutôt qu’à nous réjouir d’une possible nouvelle avalanche, caressons déjà l’espoir d’une possible nouvelle victoire, une 3e de suite sur nos terres. Ça n’arrive pas tous les ans, sans dire combien ce serait profitable à notre comptabilité et à l’installation de l’équipe dans la bonne moitié du tableau.

Il faudra, pour y parvenir, se coltiner des Champenois prévenus du contexte et fermement décidés à freiner leur glissade vers les sols mouvants. Il n’y a rien de facile sur l’horizon. La confiance engrangée par les hommes de Julien Stéphan se nourrira de travail et d’humilité pour réussir leur coup.

Ce coup, c’est le rêve des UB 1990 qui vont fêter bruyamment, avec un an de retard, leur 30e anniversaire. Ils aimeraient ça comme cadeau, ces 900 fidèles venus grossir, au fil des ans, la petite bande de copains de la fin du siècle dernier.

Ils voudraient que ce dimanche finisse par une communion avec les joueurs, au pied de la tribune ouest. Pendant 90 minutes et des brouettes, ils aideront, ils pousseront, ils chanteront. C’est ça qui est bien avec eux, ils ne lâchent jamais. Un jour comme ça, encore moins.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.