Tout sauf des regrets - Racing Club de Strasbourg Alsace
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03/10/2020

Tout sauf des regrets

Avec Lille, le Racing s’attaque à du lourd. C’est un match comme il les a aimés parfois, dans des soirs d’un peu de folie et de beaucoup d’amour de son public. Des gros sont déjà tombés à la Meinau. Emportés par la communion d’une équipe et de son kop. Du champ aux chants, la rime était parfaite.

Ce ne sera pas tout à fait ça en ce premier dimanche d’octobre. Ce sera un peu ça quand même. Le Racing sera porté par un kop de retour dans ses appartements, à l’ouest de la maison bleue. Il n’en occupera que la moitié mais on sait que cette moitié-là sera d’une aide considérable quand vient le temps d’un combat important. La voix du kop, même masquée, sera précieuse, bruyante.

Sur le pré, on en aura besoin pour bousculer le deuxième du Championnat, un LOSC toujours invaincu après 5 journées, riche de 3 victoires et 2 matches nuls qui font 11 points, 8 de plus que le Racing. Un bloc lillois qui sait fermer la boutique, meilleure défense de Ligue 1 (2 buts encaissés) avec Paris et Bordeaux. Mais, aussi, une équipe au potentiel offensif impressionnant, qui saura sauter sur chaque occasion.

La formation de Christophe Galtier n’est pas loin d’être celle qui fait la meilleure impression depuis le début du Championnat. Le Racing marche vers cette montagne en ayant, jusque-là, donné l’image d’une équipe encore sur courant alternatif, entre fulgurances et absences qui coûtent cher.

C’est de cela dont il est question. Garder les bonnes choses, effacer les autres. Etirer sur le temps les périodes durant lesquelles les hommes de Thierry Laurey ont semblé maîtriser leur sujet. Traverser 90 minutes, et un peu plus, en défendant chaque centimètre de terrain, en avançant, en reculant ensemble.

L’état des lieux donnerait un goût d’exploit à une victoire alsacienne. Les chiffres le disent, la qualité du visiteur le confirme. Mais que sont finalement les chiffres, les impressions quand l’ampleur de la tâche vient soudain se confronter à l’idée d’une occasion formidable. L’occasion de poser son orgueil sur la table, de frapper un grand coup.

Ce sera le prix de beaucoup d’humilité et de fierté. La récompense possible au dépassement de soi. Pour des milliers d’Alsaciens devant leur télé, pour 5 000 supporters et un kop de retour, c’est un dimanche à défendre la maison comme jamais. A tout laisser sur le terrain, sauf les regrets.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.