Thomas Delaine : « Vivre de grands moments » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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25/05/2022

Thomas Delaine : « Vivre de grands moments »

Le défenseur du FC Metz, en fin de contrat, rejoint le Racing avec lequel il s’est engagé pour trois saisons. Une nouvelle étape pour Thomas Delaine dont la trajectoire n’est pas vraiment ordinaire.

La fiche de Thomas Delaine en court : 30 ans, né le 24 mars 1992 à Lens, 1,80 m, 71,5 kg, marié, un enfant (Zack, 4 ans), un deuxième naîtra en Alsace au mois de septembre. Débuts à 6 ans dans le club de son village (Aix-Noulette), passage par Avion avant d’intégrer le centre de formation de Lens à 14 ans. Premier contrat pro. Départ pour Arras (N2) en 2015 avant de rejoindre le Paris FC (L2) en 2017 et de signer un contrat de 4 ans en faveur du FC Metz en 2018.
Cela mérite quelques explications.

Thomas, ton CV n’est pas banal. Commençons par Lens, ta découverte du monde professionnel…

« C’est le club qui m’a formé, qui a fait de moi un joueur et un homme. En signant mon premier contrat professionnel à Lens, je réalise mon rêve de gamin. Je joue au foot chez moi, près de ma famille. »

Le rêve ne dure que deux ans

« En fait, je n’ai jamais eu ma chance, j’ai évolué avec la réserve sans jamais intégrer le groupe professionnel. C’est quelque chose que je peux comprendre la première année. Après, je ne me vois plus continuer comme ça… »

Et donc ?

« Je quitte le monde pro, je signe à Arras en N2. Je ne voulais plus jouer en réserve. Là, je retrouve le goût du jeu, d’une formidable ambiance. Je ne veux plus me prendre la tête. Humainement, je vis deux années extraordinaires. »

Avec des regrets quand même, non ?

« Vraiment pas. Je ne veux plus être dépendant du foot. Je trouve un boulot de jardinier-paysagiste grâce au club avec l’idée d’obtenir mon diplôme. Je suis heureux, ma femme travaille, nous vivons dans notre région. »

« JE ME DIS, C’EST PEUT-ETRE TA DERNIERE CHANCE »

C’est alors que le Paris FC se manifeste. Là, tu sautes sur l’occasion…

« Pas tout à fait. Quand le PFC me contacte, je travaille depuis deux ou trois semaines. Je ne m’y attends pas. Je réfléchis longuement avec mon épouse, un bon mois je crois. Et puis, on s’est dit que c’est peut-être la dernière chance, que le jeu en vaut peut-être la chandelle… »

C’est difficile ?

« Je pars pour jouer en National mais le PFC profite de la rétrogradation de Bastia et le club repart en Ligue 2. Je signe un contrat d’un an, plus un en cas de maintien. Et là, je me dis que je n’ai pas le droit d’échouer, que cette dernière chance je dois me battre de toutes mes forces pour ne pas la laisser passer. Je me suis lancé à fond dans la bataille. »

Et un an plus tard, tu quittes le PFC pour Metz…

« Pour moi, c’est un nouveau challenge. J’ai des offres en Ligue 1 mais je ne veux pas brûler les étapes et je vais à Metz en Ligue 2. On réussit une année fantastique, on gagne presque tous les matches, on est champions et le club retrouve la L1. On se maintient en luttant l’année du Covid, on finit 10e la saison suivante. »

La dernière saison, hélas, se termine mal…

« Oui et c’est mon grand regret. Le regret de partir en laissant Metz en Ligue 2. Ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. Je crois avoir donné tout ce que j’ai pu, m’être battu jusqu’au bout pour éviter ça. J’en ressens beaucoup de tristesse. »

Qu’est-ce qui te décide, alors que tu es en fin de contrat, de venir à Strasbourg ?

« J’ai quelques offres mais quand je vois ce qui s’est construit à Strasbourg, comment le club grandit, j’ai très envie d’y aller. Je vois toute une région derrière le club. Il y a un stade plein tout le temps, une ambiance fantastique. J’ai beaucoup de respect pour ce qui a été fait ici. »

Qu’espères-tu ?

« Simplement participer au projet, me fondre dans le club, dans l’équipe, apporter mes qualités et vivre de grands moments. »