Français né en région parisienne à Sarcelles, mais porteur du maillot de l’équipe nationale du Burkina Faso, pays de ses parents, Steeve Yago, 25 ans, est un pur produit de la formation toulousaine. Il est arrivé au Téfécé dès l’adolescence et à franchi tous les échelons pour s’installer dans l’effectif pro il y a cinq ans. Il connaît donc par cœur le club de Haute Garonne qui s’apprête à recevoir le Racing pour une rencontre d’une importance cruciale.

En quoi ce match entre Toulouse et Strasbourg est-il capital ?

C’est simple. Il suffit de regarder le classement. Strasbourg est actuellement 15ème et Toulouse 17ème. Deux points séparent les deux équipes (31 contre 29). Ça veut dire qu’on tire dans la même catégorie et qu’on joue tous les deux le maintien. A neuf journées de la fin, ce match apparait donc comme décisif. Le vainqueur prendra un avantage. Si c’est Toulouse, on passera devant au classement. Si c’est Strasbourg, ils feront le trou. Maintenant, on joue chez nous et c’est nous qui sommes derrière. On a forcément un peu plus de pression.

Le dernier match disputé à domicile contre Marseille (1-2) est il de nature à vous rassurer ?

On ne peut pas dire qu’on soit sur une bonne série. Notre dernière victoire, à Nice (1-0), remonte à un mois et demi et on vient de prendre seulement trois points en cinq matchs. Avec en particulier des matchs nuls concédés à des adversaires directs comme Metz et Amiens. C’est trop peu. Mais c’est vrai que la rencontre face à Marseille était plutôt convaincante. Le contenu était satisfaisant et on était là au niveau état d’esprit.

Quel regard portez vous sur l’équipe strasbourgeoise ?

Je suis régulièrement ses performances. Je me souviens être allé voir jouer le Racing à Colomiers en National il y a deux ou trois saisons. Et puis, j’ai de très bons amis à Strasbourg. Yoann Salmier, avec qui j’ai débuté à huit ans à Sarcelles, ou encore Ernest Seka. Strasbourg fait globalement une très bonne saison et je trouve que la présence de ce club au plus haut niveau est une bonne chose pour le foot français. C’est un club avec une histoire, une âme, et qui a sa place en Ligue 1.

Le fait d’être habitué à jouer le maintien est il un argument pour Toulouse en cette fin de saison qui s’annonce compliquée ?

L’an passé, on n’a pas trop tremblé (13ème au classement final). Mais c’est sûr qu’auparavant ç’avait été chaud. Deux fois 17ème avec cette incroyable remontée après l’arrivée de Pascal Dupraz et un maintien arraché lors de la dernière journée en 2015-2016. Alors a-t-on la recette ? Je ne sais pas. Ce dont je suis certain, c’est que le groupe est solide et à quelques arguments offensifs à faire valoir avec Yaya Sanogo ou Max-Alain Gradel.”