Sofiane Diop, la sensation du Rocher - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

03/03/2021

  1. Accueil
  2. /
  3. L’actualité du Racing
  4. /
  5. Match
  6. /
  7. Sofiane Diop, la sensation...

Sofiane Diop, la sensation du Rocher

Il n’était pas promis à un avenir en professionnel à court terme à l’AS Monaco. Pourtant, Sofiane Diop n’a pas attendu longtemps pour s’imposer dans le onze de Niko Kovač cette saison. Récit d’une progression supersonique forcée par le travail. 

Du haut de ses vingt ans et de son mètre soixante-quinze, le petit milieu offensif des Bleuets n’a l’air de rien à première vue. Mais cette saison en Ligue 1, Sofiane Diop pèse déjà 23 titularisations en 28 journées de championnat – ce qui ne l’a pas empêché de toutes les disputer – pour pas moins de six buts. Aucun doute possible, le Tourangeau de naissance est l’une des révélations de l’édition 2020/2021. 

Le pari de la Principauté

Difficile pourtant de prévoir une telle ascension au retour de vacances des Monégasques l’été dernier, tant le destin semblait envoyer Sofiane Diop sur les pelouses de National 2 dans un premier temps. Malgré tout, seulement quelques entraînements sur le vertigineux terrain d’entraînement des professionnels à la Turbie ont suffi pour que l’entraîneur Niko Kovač donne sa chance au produit. Dès les premiers week-ends de Ligue 1, il aligne son jeune numéro 37 en l’absence d’Aleksandr Golovin. Et le choix paie.

Le parcours de l’ailier, passé par les équipes de France U18, U19 et U20, ressemble un peu à des montagnes russes. Formaté au haut niveau dans la prolifique académie du Stade Rennais, il décline la proposition de contrat de son club formateur, malgré une confiance certaine et des premières apparitions en Ligue 1 répétées à seulement 17 ans. À l’été 2018, il signe son premier contrat professionnel dans le club de la Principauté en compagnie de son coéquipier Wilson Isidor. Sofiane Diop essuie quelques critiques de la part des supporters bretons, mais il sait où il va.

De la Ligue des Champions à la Ligue 2, sans perdre ses ambitions

L’entraîneur rookie Thierry Henry, friand des jeunes talents de la formation monégasque, fait très vite de lui un titulaire du onze princier en championnat. Le garçon découvre aussi les joies de la Ligue des Champions face à Bruges, le Borussia Dortmund et l’Atlético Madrid, de courte durée puisque l’AS Monaco finit dernière de sa poule. Le retour de Leonardo Jardim ne lui réussit malheureusement pas : Sofiane Diop ne dispute plus une minute en professionnel de toute la deuxième partie de saison.

Envoyé en prêt à Sochaux l’an dernier, il renoue avec la compétition professionnelle et enchaîne quinze rencontres sous la responsabilité d’Omar Daf jusqu’à l’arrêt des championnats. Pour autant, jamais son objectif de s’imposer sous le maillot à la diagonale ne sortira de son esprit.

Généreux dans l’effort et dans la vie

 Cette saison, Sofiane Diop est devenu un autre joueur. Plus tranchant, plus rapide, plus physique, plus solide sur ses cannes. Le genre de petit gabarit très difficile à bouger tant il s’est étoffé musculairement. Désormais plus endurant sur la longueur, l’ailier monégasque est capable de redoubler les courses dans les fins de rencontre, faisant de lui un candidat systématique aux 90 minutes. Son entraîneur le décrit comme un joueur de côté sur les phases offensives, plus axial lorsque les siens défendent.

Il n’y pas que sur le terrain que le jeune homme séduit. En dehors, Sofiane Diop est aussi un citoyen au grand cœur. En témoigne sa participation à une banque alimentaire dans sa ville natale de Tours avant Noël. Depuis, c’est toute une ville qui bat au rythme des performances du gamin du quartier des Fontaines. Les siennes, et aussi celles de son petit frère Edan, lui aussi milieu offensif chez les U17 de l’AS Monaco.

Si tout roule pour Sofiane cette saison et que l’ASM s’est mêlée à cette palpitante course à la Ligue des Champions (au titre ?), Sofiane Diop a bien compris qu’il fallait garder la tête froide. « J’ai fait des erreurs, confiait-il à Monaco Tribune le mois dernier, je sais ce que c’est d’avoir son moment de gloire et de retomber dans la facilité. Je l’ai déjà fait une fois, je ne le referai pas deux fois. Je suis concentré, je ne me relâcherai pas. »

Crédit photos : Panoramic