Saint Glinglin - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/11/2018

C’est comme ça, le football. Un calendrier de sentiments différents où Saint Amour, Sainte Prudence, Saint Modeste ou Sainte Félicité seraient les prénoms de nos humeurs passagères. Ces prénoms existent. D’autres non. Comme Sainte Colère, Sainte Extase, Saint Bonheur ou Sainte Déception. On devrait inventer le calendrier des footballeurs. On aurait dans doute estimé que Racing-Toulouse se serait joué le jour de la Sainte Frustration.

Un premier match de novembre qui laisse quelques regrets et l’idée que deux points supplémentaires auraient pu tomber dans la sacoche. Mais c’est comme ça. Ce championnat est touffu et la marge, derrière nous, plutôt étroite. Jetez un œil au classement. Avec notre jolie 7e place et nos 17 points, nous nous situons plus loin du 3e (Lille, 25 points) que du barragiste (Amiens, 10 points). On dirait que nous sommes à peu près les leaders actuels d’une compétition qui va faire rage jusqu’au bout. Elle englobe une grosse dizaine de formations pour qui rester en Ligue 1 est le pain quotidien. Essayons, en ces temps sereins, de ne pas oublier que c’est aussi l’objectif essentiel de notre saison.

Quel Saint pourrait, maintenant, définir notre périple lillois de ce vendredi ? Sainte Revanche parce que, il y a quelques jours seulement, nous avons sorti le LOSC de la Coupe de la Ligue et l’avons ainsi privé d’une possible finale à la maison ? Sainte Confiance car, après tout, nous restons sur six matches sans défaite (toutes compétitions confondues) ? Saint Mothiba, celui qui affiche cinq buts lors des cinq derniers matches, le soir où il revient sur les terres de ses débuts en France ?

Saint Exploit irait très bien chez une équipe qui annonce 8 victoires de rang à domicile dont les 6 de la présente saison. Le LOSC est, avec le PSG, la seule équipe qui a pris la totalité des points possibles sur son terrain. Saint Exploit car, en Ligue 1, la dernière défaite de Lille à Pierre-Mauroy remonte à la Saint Glinglin, le 14 mars (0-1 face à Amiens), soit quasiment huit mois. Une affaire très compliquée attend le Racing. On saura bientôt à quel saint se vouer.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.