28/04/2020
Robert Herbin s’en est allé à l’âge de 81 ans. Avec lui, c’est l’une des très grandes figures du football français qui disparaît. Il restera comme l’entraîneur qui a mené les « Verts » en finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1976, finale perdue face au Bayern de Munich (0-1) à Glasgow.
Joueur, Robert Herbin n’a connu qu’un seul club, l’AS St-Etienne, avec lequel il a disputé 509 matches, tous comme titulaire. Milieu de terrain complet, doté d’un excellent jeu de tête, « Le Rouquin », comme on le surnommait alors, finit sa carrière en défense centrale sous les ordres d’Albert Batteux. Il est l’un des piliers de la première grande génération de l’AS St-Etienne, six fois championne de France dont quatre fois de suite, de 1967 à 1970, et porte le maillot de l’équipe de France à 23 reprises, participant à la Coupe du Monde 1966 où il se blesse gravement.
Il met fin à sa carrière à l’âge de 33 ans et succède à Albert Batteux en 1972 comme entraîneur des « Verts ». Sa tignasse rousse, son peu de goût à l’expression publique feront naître son surnom « Le Sphinx ». Ses mots, il les réserve à son vestiaire. Novateur dans de nombreux domaines, Robert Herbin dirige jusqu’en 1983 une génération exceptionnelle qui a fait battre le cœur de tout un pays et avec laquelle il remporte quatre titres de Champion de France.
En septembre 1986, Daniel Hechter, le président d’un Racing en reconstruction, le fait venir à Strasbourg. Robert Herbin ne parvient pas à redresser la barre d’une équipe engluée dans le ventre mou de la deuxième division. Il quitte le club au terme de la saison.
Le Racing adresse ses condoléances attristées à la famille et ses proches.
