01/09/2021
Avant de se rendre en Norvège en match de qualification pour la Coupe du Monde 1966, l’équipe du sélectionneur Henri Guérin se prépare à la Meinau contre l’Eintracht Francfort de l’immense Jürgen Grabowski qui ne connaîtra jamais d’autre club et sera sacré Champion du Monde avec l’Allemagne en 1974.
18.000 spectateurs assistent à la rencontre. Gérard Hausser, l’attaquant du Racing, est titulaire alors que son coéquipier, le gardien Johnny Schuth, est remplaçant.
France : Aubour – Cardiet, Bosquier, Artelesa, Herbin – Maryan, Herbet, Rodighiero – G. Hausser, Combin, G. Lech.
Francfort : Kunter – Blusch, Landerer, Lutz, Höfer – Stinka, Lindner, Grabowski, Stein – Solz, Huberts.
Devant seulement 18.319 spectateurs, le ciel tombe sur la tête de l’Equipe de France. Les Bleus de Louis Dugauguez, qui ne survivra pas à cette défaite, disputent leur premier match de qualification pour la Coupe du Monde 1970 contre les amateurs norvégiens. Dans l’équipe de départ : l’ancien joueur du Racing Robert Szczepaniak, Gilbert Gress, qui évolue à Stuttgart, Roger Lemerre, futur entraîneur du Racing, et Jean Djorkaeff, le père de Youri qui portera bien des années plus tard la tunique alsacienne.
Un seul but d’Iversen à la 67e minute, au cœur de l’immense domination tricolore, suffit à précipiter la France dans un gouffre dont elle ne sortira pas. Cette défaite coûtera finalement la participation à la Coupe du Monde.
France : Carnus – Lemerre, Quittet, Bosquier, Djorkaeff – Gress (Loubet), Michel, Szczepabiak (Betta) – Blancher, Guy, Beretta.
Norvège : Olsen – Rodvang, Spydevold, Eggen, Mathisen – Johannessen, Bornö, Nielsen, Olsen, Iversen – Sunde.
39.978 spectateurs (deuxième meilleure affluence de l’histoire de la Meinau) remplissent le stade pour son inauguration dans sa première version moderne. Ce match n’a d’amical que le nom, moins de deux ans après l’affaire de Séville en demi-finale de la Coupe du Monde 1982. D’ailleurs, Harald Schumacher et Patrick Battiston sont sur la pelouse à l’instar de dix autres protagonistes du choc en Espagne, mais aussi de Wolfgang Rolff, futur joueur du Racing.
Dans une ambiance électrique, la Meinau explose lorsque la France inscrit le seul but de la rencontre. Une réalisation doublement alsacienne puisque l’on retrouve l’ancien joueur du Racing alors pensionnaire du FC Mulhouse en 2e division, Didier Six, à la passe et le Haut-Rhinois Bernard Genghini à la conclusion.
Deux mois plus tard, la France remporte le Championnat d’Europe des Nations, premier titre international depuis la création de l’équipe nationale en 1904.
France : Bats – Battiston, Le Roux, Bossis (Domergue), Amoros – Fernandez, Bravo, Genghini – Six, Rocheteau (Anziani), Bellone (Ferreri).
RFA : Schumacher – B. Förster, K.-H. Förster, Bruns, Briegel – Rolff (Herget), Matthaus, Brehme, Meier (Littbarski) – Völler, K.-H. Rummenigge.
Ce match amical sert de préparation à l’Euro 1996, en Angleterre. 29.304 spectateurs y assistent. Le futur Strasbourgeois Corentin Martins est à la baguette. Il se trouve à l’origine des deux buts français inscrits par Patrice Loko (15e) et Reynald Pedros d’un lob somptueux (18e).
Pour Frank Leboeuf, qui honore sa 8e sélection, c’est l’adieu à la Meinau après cinq saisons passées sous les couleurs strasbourgeoises. Le public de la Meinau ne s’y trompe pas, qui scande le nom de celui qui, quelques semaines plus tard, endossera le maillot de Chelsea.
France : Martini – Angloma, L. Thuram, Leboeuf, Di Meco (Lizarazu) – Lamouchi (Karembeu), Guérin, Desailly – Pedros, Martins – Loko (Dugarry).
Finlande : Niemi – Ylonen, Karjalaienen, Hyrylainen, Heinola – Hyypia, Suominen, Groenlund, Vaisanen – Litmanen, Kolkka (Javaja).