Prise de becs - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/11/2021

Après Rennes et Lorient, Nantes. S’agit-il du troisième débat consécutif opposant Alsaciens et Bretons ? Je laisse à d’autres le soin de chicaner à propos de la question essentielle qui est de savoir si Nantes (capitale des Ducs de Bretagne, voyez comme c’est simple) est en Bretagne ou non. Disons que la conférence est-ouest s’achève, ce dimanche, par une troisième session pleine de mystère.

Prenons donc un peu de hauteur et revenons à nos oiseaux. Personne, en effet, ne s’opposera à considérer ce Nantes-Racing comme une prometteuse prise de becs entre canaris et cigognes. L’incertitude et la curiosité font le nid de ce match entre le 9e et le 7e de la classe, tous deux notés à 17 points, tous deux enclins à distancer l’autre au soir de cette 13e journée.

Nantes, qui vient coup sur coup de disposer de Brest (3-1), Troyes (2-0) et Clermont (2-1) sur son pré, n’est pas du genre à faire des politesses à ses visiteurs. La Beaujoire, cette saison, à l’instar de la Meinau, est une forteresse difficile à conquérir. Avec 12 points acquis sur ses terres sur 18 possibles, Nantes y a glané l’essentiel de sa moisson.

Le Racing est donc face à un défi qui orientera son destin. Ses trois dernières sorties (victoire à Lens, 1-0, nul à Montpellier, 1-1, courte défaite à Rennes, 0-1) ont fait valoir une réelle cohérence collective qui a laissé peu de munitions à ses adversaires. S’il exploite les siennes, et il en aura forcément, un joli coup pourrait se dessiner.

Mais, de toutes les manières, on se réjouit toujours de taper à la porte de la maison jaune, ce haut lieu du football français. On est content d’un Nantes-Strasbourg en Ligue 1 puisque l’un et l’autre ont dû attendre l’ultime journée de la dernière saison pour valider leur continuation dans le grand monde.

Profitons de cela, de ce match du milieu qui offrira à son éventuel vainqueur une avancée sensible de ses projets. Un match pour voler un peu plus haut, à portée de plumes des canaris et des cigognes. Ca se jouera sans doute à deux ou trois battements d’ailes, rien d’autre, deux ou trois détails qu’on aimerait au profit de l’oiseau au long bec.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.