Nivet : « On est impatients » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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10/09/2016

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Nivet : « On est impatients »

Il aura pile-poil 40 ans le 2 janvier prochain. Et, d’un siècle à l’autre, il court toujours. Benjamin Nivet, le brillant meneur de jeu et capitaine de l’ESTAC, conduira une équipe de Troyes très déterminée, lundi (20h30) à la Meinau. Mais avant, il a bien voulu répondre à nos questions.

– Comment abordez-vous ce Racing-Troyes qui va clore cette 6e journée de Ligue 2 ?
– Ce sera un nouveau gros test pour nous. Un match difficile nous attend. Strasbourg, on le sait maintenant, c’est un beau stade, un beau public. J’espère qu’avec cette ambiance, ça fera aussi un beau match. On est surtout impatients d’en découdre.

– Après un début de saison manqué, votre équipe semble avoir trouvé son rythme…
Oui, ça va mieux. On a mal démarré avec deux défaites (contre Sochaux, 1-3, et à l’AC Ajaccio, 1-2), puis on a enchaîné trois bons résultats (victoires contre Laval, 1-0, et au Havre, 3-1, nul face à Lens, 1-1). Du coup, la confiance est revenue. Il y a pas mal de choses à reconstruire après notre descente de Ligue 1 avec un nouveau staff, une équipe remaniée. Il a fallu mettre beaucoup d’humilité dans le travail. On avance comme ça, en essayant d’abord d’assurer notre place. A ce titre, le match de Strasbourg est important pour nous situer un peu mieux.

– Quels sont vos souvenirs de la Meinau ?
J’y suis venu la première fois avec Auxerre à la fin des années 90 (le 11 mars 1999, exactement, victoire du Racing, 2-1), puis avec Caen lors de la saison 2007/2008. Je me souviens qu’on avait gagné 4-1 et c’était l’avant-dernière journée de championnat. Cette année-là, le Racing est tombé en Ligue 2. Je suppose que l’ambiance sera très différente ce lundi. Chacun sait la ferveur qui existe à la Meinau en ce moment. Le stade sera très bien rempli, tant mieux ! Je n’ai pas vu jouer l’équipe encore mais les premiers résultats parlent pour elle.

– Sur un plan plus personnel, il s’agit de votre onzième saison à l’ESTAC, en deux épisodes (2002/2007 et depuis 2012). A quoi tient cet attachement ?
Au départ, je suis sans doute quelqu’un qui n’aime pas trop changer. Et puis, Troyes est un bon club, bien structuré. Et j’ai envie de participer encore au redressement. Il y a des choses à faire ici. J’aurais peut-être pu, à quelque moment de ma carrière, tenter autre chose, aller dans un club plus huppé. Ca ne s’est pas fait. C’est sans regret.

« JE POURRAIS ETRE LEUR PERE » 

nivet-2– On se sent quand même obligé de s’incliner un peu devant vous, le joueur le plus âgé du football professionnel français. A bientôt 40 ans, vous sortez encore de six saisons pleines en L1 et en L2. C’est unique. Quel est votre secret ?
J’ai eu la chance d’avoir été épargné par les blessures graves. Sinon, il n’y a pas de miracle. Même si je ne vis pas comme un moine, j’ai toujours fait attention à mon hygiène et à ma préparation. Le fait que je ne sois pas un joueur très explosif m’a peut-être servi aussi dans la gestion des efforts.

– Qu’apprend-on avec le temps ?
A donner sa place au plaisir. Aujourd’hui, je me sens toujours bien physiquement et les dirigeants me font confiance. Avec le temps, on sait peut-être mieux gérer le stress. J’aborde les matches avec confiance, sans angoisse.

– Désormais, on doit vous bombarder de questions sur votre âge. Ca ne vous dérange pas ?
Honnêtement, ça commençait à m’énerver quand j’avais 34-35 ans. C’était comme si on me regardait en pensant, allez vieux, c’est la dernière ! Maintenant, c’est devenu une fierté. Peut-être que des joueurs comme moi ou Giggs par exemple, envoyons un bon message à la jeune génération. D’ailleurs, c’est rigolo de jouer avec des gars qui sont nés l’année où je suis passé pro. Je pourrais être leur père.