Morgan Schneiderlin : « Content et triste à la fois » - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

25/08/2020

  1. Accueil
  2. /
  3. L’actualité du Racing
  4. /
  5. Interview
  6. /
  7. Morgan Schneiderlin : «...

Morgan Schneiderlin : « Content et triste à la fois »

Formé au Racing et après 12 saisons en Premier League, le milieu niçois retrouve la Ligue 1. Avec un premier déplacement à Strasbourg, très particulier pour lui.

Morgan, tu te souviens de ton dernier match en Ligue 1 avant celui que tu viens de disputer contre Lens (2-1) ?

« Oui, très bien. C’était avec le Racing lors de la dernière journée de la saison 2007/2008 à Marseille (le 17 mai). Une défaite (4-3), l’Europe pour l’OM et la relégation pour nous. Le début d’une période difficile pour Strasbourg ».

Douze saisons plus tard, après une longue et brillante parenthèse anglaise, te voici de retour en France. Pourquoi avoir choisi Nice ?

« Je l’ai dit à plusieurs reprises. Revenir en France n’était pas forcément ma priorité. Mais les discussions que j’ai pu avoir avec Julien Fournier (Directeur du football de l’OGC Nice) et Patrick Vieira, l’entraîneur, m’ont convaincu. Dans ma tête, c’était clair et précis. Il y a un projet, une grosse ambition, une politique définie. Sportivement, un projet de jeu qui s’est installé. Aider l’équipe à poursuivre sa progression et à être dans la compétition chaque saison pour les places européennes me séduit ». 

© OGC Nice

On suppose que l’OGC Nice attend beaucoup de ton expérience du haut niveau et de la rigueur du football anglais…

« Même pendant le confinement, j’ai beaucoup partagé avec le coach là-dessus. Il se trouve qu’il connaît mon poste de sentinelle devant la défense mieux que personne et que je vais encore apprendre et progresser avec lui, comme j’ai essayé de le faire avec tous les entraîneurs que j’ai eus. A bientôt 31 ans (le 8 novembre prochain), je ne vais pas m’inventer une vie. Je viens avec ce que j’ai appris en Angleterre (*). La rigueur, la concentration, l’envie de gagner et d’être le meilleur possible, en match et à l’entraînement. J’ai l’habitude d’être à fond tout le temps, tous les jours durant les 2 heures que dure une séance. J’ai envie d’apporter ça, de partager ça avec mes coéquipiers. Avec Dante, je fais partie de ceux qui doivent apporter le vécu, notamment aux jeunes du groupe qui sont de grande qualité ».

Le foot anglais et la Ligue 1, ce n’est quand même pas tout à fait la même chose !

« Moi, je trouve que la Ligue 1 est parfois dénigrée à tort. Le niveau est très bon, techniquement et tactiquement. Contre Lens, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer, à travailler. Ce n’était pas facile mais c’était un bon match de reprise. Avec l’essentiel au bout, la victoire ».

 

« UN AVANTAGE POUR LES VISITEURS »

 

Le destin veut que ton premier déplacement ait lieu à Strasbourg, ta ville de naissance, ton club formateur. Quel sentiment prend le dessus ?

« Je suis à la fois content et triste si on peut le dire comme ça. Content de retrouver la Meinau et triste de ne jouer que devant 5 000 personnes. Ça me procure un sentiment amer. La Meinau est un stade avec une ambiance fantastique. J’aurais rêvé de jouer devant son KOP, ses 26 000 supporters. C’est vraiment dommage. Et puis, je ne vais pas pouvoir faire plaisir à tous mes amis alsaciens qui m’ont demandé un billet… »

© OGC Nice

En même temps, ça peut avoir des bons côtés non ?

« Je vais être honnête. Pour tous les adversaires, pas que pour nous, le public du Racing est un 12e Homme qui fait se transcender son équipe. Je me souviens des matches contre le PSG ou Lyon. La ferveur de la Meinau a porté les joueurs. Dans un stade aux trois quarts vide, ce n’est pas tout à fait la même chose. Franchement, cela peut-être un avantage pour les équipes visiteuses ».

Tu as toujours gardé un œil sur le Racing ?

« Toujours. La chute en CFA2 m’a peiné. Mais quand j’ai vu que Marc Keller arrivait à la tête du club, je savais que le Racing allait revenir au plus haut niveau français. C’est mon club de cœur. Je reviens en Alsace, où vit ma famille, dès que je peux. Camille, mon épouse, est de Haguenau. Après Maé, mon fils de deux ans, nous attendons un deuxième enfant pour le mois prochain. Le Racing est un club qui n’oublie pas ses enfants. Je remercie d’ailleurs le docteur François Pietra et Lionel Niederhoffer, le kiné, de s’être occupé de moi lors d’un passage de 5 jours en Alsace, avant ma signature à l’OGC Nice. Je suis évidemment très excité par ce match. Je reste un supporter du Racing. Enfin, sauf… ce week-end ».

 (*) Southampton (2008/2015), Manchester United (2015/2017), Everton (2017/2020)


© OGC NICE