Monaco grand d'Europe - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

16/09/2017

Monaco grand d'Europe

L’AS Monaco a beaucoup changé depuis que Marc Keller qui en fut le directeur général pendant quatre saisons entre 2006 et 2008 puis entre 2009 et 2011 en est parti. Elle s’est même radicalement transformée avec l’arrivée de Dimitri Rybolovlev fin 2011 quand la puissance financière de l’homme d’affaires russe a fait passer le club de la principauté dans un autre monde, celui des toutes meilleures équipes européennes.

En quatre saisons depuis sa remontée en Ligue 1, l’ASM n’a ainsi jamais quitté le podium, elle a même ajouté un nouveau titre de champion, le huitième de son histoire, à sa collection au printemps dernier en déjouant les pronostics pour devancer le PSG et en pulvérisant tous ses records : 95 points accumulés et 107 buts marqués en trente huit rencontres, et elle souvent réussi à s’illustrer en Ligue des champions.

A l’origine de cette réussite, un entraîneur portugais, Leonardo Jardim, quasiment inconnu quand il débarqua du Sporting du Portugal en 2014, et une politique qui a fait ses preuves. En résumé Jardim n’a pas son pareil pour faire éclore des pépites achetées un peu partout à travers l’Europe à un prix déjà élevé vu leur jeunesse, pour faire profiter Monaco de leur talent naissant et pour en faire des joueurs extrêmement recherchés et que les plus grosses écuries s’arrachent.

Lors du récent mercato l’ASM a donc vendu son défenseur Benjamin Mendy à Manchester City et ses milieux de terrain Tiémoué Bakayoko et Bernardo Silva à Chelsea et à Manchester City avant de céder Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain pour le deuxième transfert le plus élevé du monde après celui de Neymar au PSG également. En contrepartie, et comme il le fait habituellement, le club de la Principauté a réinvesti une partie de l’argent récolté en recrutant des jeunes joueurs prometteurs comme le Rennais Adama Diakhaby, le Belge d’Anderlecht Youri Tielemans, le Sénégalais de la Lazio Keïta Baldé, le Néerlandais de Feyenoord Terence Kongolo ou le grand espoir espagnol de Barcelone Jordi Mboula.

Il a aussi enrôlé des éléments plus affirmés à l’image de l’attaquant monténégrin de l’Inter Milan Stefan Jovetic ou de l’ancien Lyonnais Rachid Ghezzal et ils ont récupéré Rony Lopes de retour de prêt à Lille qui seront chargés d’apporter une touche d’expérience au même titre que les restants Glik, Moutinho ou Falcao.
La même façon de faire que les années précédentes peut elle déboucher sur les mêmes résultats satisfaisants ? En tout cas, le Monaco 2017-2018 est reparti tout au long du mois d’août sur les mêmes bases très élevés que son prédécesseur. Il a entamé le championnat par quatre victoires, portant sa série à 16 victoires d’affilée en Ligue 1, ce qui constitue un record dans le championnat de France, et étant le seul club à tenir le rythme du Paris Saint Germain.

On oubliait peut être alors que le programme proposé à l’équipe de Jardim était relativement aisé avec l’opposition de Toulouse, Dijon Metz puis du fantôme de l’OM, déglingué au stade Louis II (6-1). Depuis deux semaines et le début du mois de septembre, c’ est juste un peu plus compliqué. Monaco s’est complètement ramassé chez le voisin niçois, froidement exécuté par les Aiglons (4-0), et il n’a pas donné des tonnes de garanties lors de son entrée en Ligue des champions sur le terrain de Leipzig (1-1).

Dans le même temps, il a perdu deux joueurs essentiels, son gardien Subasic, victime d’une entorse de la cheville à l’entrainement la veille du match en Allemagne et qui sera absent deux à trois semaines, et son milieu de terrain international Thomas Lemar qui s’est fait une élongation à la cuisse lors du match à Nice et dont l’indisponibilité pourrait atteindre deux semaines. Est ce du coup le bon moment pour prendre le champion de France ? Début de réponse ce samedi après midi.