Matz Sels : « Une sensation magnifique » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/04/2021

Matz Sels : « Une sensation magnifique »

Indisponible depuis juillet 2020 à cause d’une blessure au tendon d’Achille, Matz Sels a disputé ses premières minutes en Ligue 1 cette saison sur la pelouse de Bordeaux. Le gardien belge rejoint ses partenaires pour ce sprint final vers le maintien, qui passera tout d’abord par la réception du Paris Saint-Germain ce samedi à la Meinau.

Matz, ça y est… Dimanche dernier à Bordeaux tu as enfin repris la compétition, 400 jours après ton dernier match en Ligue 1. Quel plaisir de te revoir sur un terrain !

Oui, je suis très content d’avoir pu disputer mon premier match de la saison après neuf mois de blessure. Ce match à Bordeaux était très important pour la suite de la saison, pour sécuriser notre maintien au plus vite. Sur le plan personnel, j’ai essayé de me mettre en confiance très vite sur les premiers ballons. J’ai fait mon match, sans faire de miracle, mais la simple sensation de fouler une pelouse de Ligue 1 de nouveau était magnifique. 

Raconte-nous un peu cette longue période d’absence. Comment as-tu vécu cette convalescence depuis le mois de juillet ?

C’est la première fois de ma carrière que je me blesse aussi longtemps. Mentalement, j’ai réussi à tenir car la majeure partie de ma rééducation était en Belgique. Je crois que passer toutes mes semaines ici, voir les coéquipiers prendre du plaisir à l’entraînement, ça m’aurait fait mal. Je remercie le club pour ça, car être dans mon environnement m’a aidé à remonter la pente. Je revenais à Strasbourg toutes les deux semaines pour les matches à la Meinau, encourager les copains, et passer quatre ou cinq jours sur place pour faire le point avec le staff.  

« Le soutien des supporters ? Je n’ai pas de mots… »

Durant ces quelques mois, les supporters t’ont-ils envoyé des messages de soutien ?

Oui, surtout au début, juste après la blessure. Beaucoup de Strasbourgeois m’ont écrit, m’ont soutenu. Honnêtement, je ne peux pas mettre de mot sur ce que cela procure. Ce soutien m’a fait un bien fou. Cela veut dire qu’ils sont fiers de moi et de tout ce que j’ai pu faire sous ce maillot. Les encouragements de nos supporters m’ont fait extrêmement plaisir.

Pas le temps de souffler, vous enchaînez tout de suite après la victoire à Bordeaux sur la réception du PSG à la Meinau…

Contre Paris, ce sont toujours des matches avec beaucoup de pression. En tant que gardien, c’est le genre de rencontre où tu sais que tu vas être sollicité mais où tu peux aussi t’illustrer. Le PSG aura peut-être quelques absents de taille, comme Neymar, mais ça reste une très grande équipe. Un résultat positif contre eux nous mettrait dans de bonnes dispositions pour rencontrer Nîmes et Nantes. C’est vraiment dommage que ce match se joue à huis clos, car il est arrivé plusieurs fois que l’on fasse de bons résultats contre le PSG à la Meinau grâce à notre public.

Coach Sels !

L’un des meilleurs Parisiens cette saison est à ton poste, dans la cage. Keylor Navas enchaîne les prouesses match après match pour le Paris Saint-Germain. Que penses-tu de ce gardien et de sa saison ?

Déjà au Real Madrid, tout le monde voyait quel gardien de talent il était. Depuis quelques mois, il le démontre à nouveau et fait gagner des points à son équipe. C’est vraiment un très bon joueur. De notre côté, il faut se dire que si un gardien est aussi exposé, c’est qu’il y a des failles dans l’équipe. Peut-être que nous sommes dans la bonne période pour les rencontrer.

Avant ta blessure, tu étais international belge, régulièrement appelé avec les Diables Rouges. Il reste sept matches de championnat, as-tu dans un coin de ta tête l’Euro qui se profile cet été ?

Ce n’est pas à l’ordre du jour. Je n’ai joué qu’un seul match, c’est trop peu pour y penser. Ce que je veux, c’est d’abord retrouver mon top niveau et être performant avec le Racing. Je souhaite retrouver l’alchimie que j’avais avec ma défense la saison dernière. Peut-être que j’apporterai une autre réponse dans quatre ou cinq semaines, mais pour l’instant je ne pense pas à l’Euro. 

Un mot sur un autre projet que tu développes depuis quelques temps : tu passes actuellement tes diplômes d’entraîneur en Belgique. Ce qui t’a notamment valu ces derniers mois de diriger quelques séances d’entraînement des U17 du Racing…

Oui, c’est quelque chose que la fédération belge a proposé aux joueurs de l’équipe nationale il y a un an et demi. À chaque rassemblement, nous avons pu suivre des formations pour préparer nos diplômes d’éducateurs. Une quinzaine de joueurs y prennent part, y compris des garçons comme Thibaut Courtois, Kevin De Bruyne, Dries Mertens… Les convalescents comme moi, absents des dernières sélections, avons pu continuer les cours en visioconférence. En plus de l’aspect théorique, il y a toute une partie pratique où nous devons diriger huit séances d’entraînement de jeunes. La Racing Mutest Académie m’a permis de le faire auprès des U17 de Stéphane Guédet, et j’y prends beaucoup de plaisir. Cela me permet de raisonner différemment, comme un entraîneur. Tu ne dois plus penser qu’à toi-même, mais à la vingtaine de jeunes que tu as devant toi. C’est une très belle découverte, qui peut me donner des idées pour la suite.