Littérature de Gard - Racing Club de Strasbourg Alsace
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24/01/2017

Littérature de Gard

A première vue, sans jouer, le Racing pourrait avoir réalisé une bonne affaire le week-end dernier. Tout autour de lui, sur les hauteurs du championnat, la concurrence a en effet cédé au vertige. Brest, Lens, Amiens et Troyes ont perdu. Reims et Sochaux ont concédé le match nul. Ce coup de mou général nous laisse dans une position des plus enviables. Mais ce ne sera, évidemment, une bonne affaire que si les hommes de Thierry Laurey écartent Tours le jour où des conditions plus clémentes  permettront la tenue du match. Ça reste à faire.

La véritable indication est peut-être ailleurs et confirme ce que je ne cesse de marteler. Tout reste à écrire dans cette Ligue 2 touffue, sans réels patrons. Si cette 21e journée a été marquée par un coup de froid terrible sur l’avant de peloton, elle a logiquement provoqué un réchauffement des lignes, une avancée notable de la meute. A ce jour, huit points seulement séparent le deuxième (Lens, 35 points) du quinzième (AC Ajaccio, 27 points). L’écart entre la place de barragiste pour la montée (Reims, 34 points) et le quatorzième (Le Havre, 28 points) est l’équivalent de deux victoires. A seize journées du dénouement, c’est trois fois rien. Croyez-le, ils sont nombreux aujourd’hui à rêver encore.

Préservons-nous de toute projection. Il faudra peut-être attendre les dernières foulées pour connaître le verdict d’une course qui a, au moins, le mérite d’être incertaine et palpitante. Nous sommes au cœur de l’embardée alors qu’un voyage compliqué nous attend chez des Nîmois qui se sont replacés en signant un succès impressionnant à Lens (3-1). Les crocodiles nous guettent la gueule grande ouverte. En gagnant, les joueurs de Bernard Blaquart nous passeraient sous le nez, avec le même nombre de points. Une possible conjonction de résultats défavorables pourrait nous faire glisser au dixième rang en cas de défaite. C’est une éventualité que nous ne devons pas craindre, ni ignorer. Chaque étape s’inscrit désormais comme un nouveau combat, unique, en attendant le suivant.

Nîmes surgit en tout cas au début d’une enfilade de six rencontres en vingt-deux jours qui va mettre les organismes à l’épreuve. Petit à petit, notre effectif s’est à nouveau étoffé et c’est une bonne nouvelle. Car il va falloir compter sur tout le monde face à ces échéances rapprochées. A cet endroit de la compétition, le Racing s’est construit par sa générosité et sa force collective. Son talent aussi. Il semble sur de bons rails avant d’entrer en Gard.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.