L’incroyable semaine de Kader Mangane - Racing Club de Strasbourg Alsace
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12/10/2018

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L’incroyable semaine de Kader Mangane

Neuchâtel-Racing, ce vendredi (18 h) en amical à Delémont (Suisse), c’est l’occasion de raconter la semaine folle de Kader Mangane parti à 16 ans pour le Xamax où il restera six saisons.

C’est presque un conte de fées que nous raconte Kader Mangane, le coordinateur sportif du Racing. L’histoire d’une semaine qui a changé sa vie. Ce vendredi-là de l’année 2000, Kader joue avec ses copains de l’US Rail, le club des cheminots de la ville sénégalaise. Il a 16 ans à peine. L’homme qui s‘approche de lui s’appelle Nicolas Geiger. Il est agent de joueurs et frère d’Alain Geiger, l’entraîneur du Xamax. « Il me dit carrément que je l’intéresse, qu’il veut rencontrer mes parents ». La rencontre a lieu dès le lundi suivant. « Tout est allé vite, on a fait le passeport, tous les papiers ». Deux jours plus tard, pour la première fois de sa vie, Kader prend l’avion et quitte son pays natal, bravant les réticences de son père.

“L’entraîneur me faire rentrer. Je me dis que c’est pas possible”

Jeudi. Kader ose à peine y croire mais le voici au bord du lac, à l’entraînement avec les professionnels. Samedi. Alain Geiger l’intègre au groupe pour un match amical contre l’AJ Auxerre. « Je suis sur le banc. On perd 1-0 et à trente minutes de la fin, l’entraîneur me fait rentrer. Je me dis que c’est pas possible, c’est quoi ce truc. Hier encore, ou presque, j’étais avec mes potes dans mon quartier ».

“Ce qui m’est arrivé est fou quand même”

Le gamin de 16 ans entre au milieu, survole la fin de rencontre et égalise. « A la fin du match, Guy Roux m’aborde et me demande de venir à Auxerre ». La menace est réelle. Les dirigeants du Xamax ne traînent pas. « Dès le lundi, je signais un contrat pro de quatre ans. Oui, quand j’y pense, ce qui m’est arrivé est fou quand même ».

Kader restera fidèle au Xamax durant six saisons. Il s’y imposera au milieu de terrain, connaîtra l’Europe, une descente, une remontée, marquera sept buts lors de sa dernière année. « Je n’avais jamais quitté mes parents et je ne les ai revus que six mois plus tard ».