Les vendredis de l’Avent - Racing Club de Strasbourg Alsace
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02/12/2015

Les vendredis de l’Avent

La neige s’est posée sur nos belles montagnes. Décembre s’est invité, doucement, au rythme des marchés de Noël sous surveillance. Nous glissons vers la fin d’une année assassine, le ventre plus serré que jamais. Nous essayons de garder le goût de la vie, celui de l’espoir et de l’effort. Et nous sommes retournés au stade. Quand même. Par ces temps bouleversants, j’aime à penser que le football reste une parenthèse précieuse, un espace de répit que le Racing a su rendre heureux, excitant. Qu’il en soit remercié.

Il nous propulse vers un dernier mois passionnant, à la météo incertaine. A cet instant, Ernest Seka et sa troupe sont au chaud, plutôt. Un point derrière Belfort qui ne fait plus rire personne, quatre longueurs devant Luçon, le troisième, cinq devant Orléans et Amiens, les deux quatrièmes. C’est un petit matelas, comme on dit, mais il n’est pas d’une sécurité considérable. Il n’autorise pas à s’endormir dessus alors que se profilent trois escapades hautement périlleuses, loin de la maison. Dans la nuit du 18 au 19 décembre, après le match d’Amiens, nous en saurons plus sur notre destin. Se sera-t-il dégagé pour de bon ou quelques nuages se seront-ils réunis dans le ciel ?

Être conquérant et se protéger

Les prévisions sont faciles. Il y aura des bourrasques, des tempêtes peut-être. La concurrence immédiate sait qu’il ne faut pas laisser le Racing filer comme ça. Elle veut se rapprocher, tenter de passer sous notre nez. Avant Bastia et Amiens, Luçon, dès ce vendredi, promet une explication bouillante. Les points en jeu indiquent les nécessités du moment. Il faudra tout à la fois se montrer conquérant et se protéger, serrer les mailles pour se garder du vent qui va souffler. Le Racing, après plus de sept matches sans prendre un seul but en championnat, a montré qu’il sait faire. Avant de partir, il faudra bien se couvrir. Encore une fois.

Les vendredis de l’Avent proposent un chemin fait d’abnégation et d’instinct collectif. Il n’y aura pas de points par milliers mais quelques-uns de plus offriraient de l’épaisseur au matelas. La maîtrise de soi a représenté l’une des armes de l’équipe ces dernières semaines. Ce sera l’une des clés pour pousser concrètement les portes de décembre. « Une chose facile à avoir en décembre, c’est du sang-froid », pensait Alphonse Allais dans un élan climatologique. Peu importe le flocon finalement. Pourvu qu’on ait l’ivresse.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.