Les Coups Francs de Bubu – Wurst d'or - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

14/01/2014

Les Coups Francs de Bubu – Wurst d'or

On a passé un bon week-end, non ? L’année a commencé avec trois points supplémentaires et la sortie de la zone des relégables. Un joli cadeau pour nos « capricornes » de l’an neuf, comme notre président qui fête son anniversaire ce 14 janvier et cette supportrice lointaine qui ne manque jamais de m’envoyer des textos de soutien au Racing. Profitons donc de cette semaine de réconfort moral et de travail pour les joueurs, en attendant le déplacement à Uzès, la semaine prochaine, qui nous offrira peut-être un bonheur de plus.

Un bonheur qui a échappé, lundi soir, à Franck Ribéry qui a vu passer le Ballon d’or – le rêve de sa vie quoiqu’il ait pu en dire après – lui passer sous le nez ! Chacun est évidemment libre d’en penser ce qu’il veut, trouver que rallonger la période des votes a favorisé le bellâtre portugais ou estimer dommageable, comme Michel Platini – qui a décidemment de plus en plus de mal à remarquer que les temps changent – que le palmarès des joueurs ait perdu de son importance dans la désignation du meilleur joueur de l’année.

Personnellement, comme Zidane probablement, la déception de Ribéry ne m’a pas empêché de dormir, loin de là. Bon prince quand même, je propose, en guise de consolation, de décerner, un « Wurst d’or » à notre tumultueux attaquant. Certains gestes techniques, qui lui sont absolument personnels, méritent ici d’être justement honorés. Par exemple, le geste chaloupé pour mettre de la moutarde dans le café de Phillip Lahm, le déversage lobé d’un seau d’eau sur la tête de Bastian Schweinsteiger ou le slalom effréné d’un bus pour en péter la calandre contre un baquet fleuri. Ribéry est un joueur à part qui déboule, le dimanche matin, en short et claquettes, pour crier son amour du maillot bleu avant de faire la grève de l’entraînement quelques heures plus tard. Rapport au « Wurst d’or », je mets un mouchoir sur le reste, qui ferait partie de son intimité si les journalistes ne mettaient pas leur nez où il ne faut pas.

Oui, notre « Kaiser Franck » est un formidable joueur et un joyeux drille. La FIFA et « France Football » lui ont préféré la détermination ascétique de Cristiano Ronaldo. Mais il ne faut pas céder au découragement, c’est peut-être seulement reculer pour mieux sauter.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.