LES COUPS FRANCS DE BUBU – Une furieuse mêlée - Racing Club de Strasbourg Alsace
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08/04/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Une furieuse mêlée

Difficile ici de ne pas glisser quelques mots sur l’émotion ressentie devant ce stade de la Meinau habité, samedi soir, comme aux plus belles heures de la vie du Racing. Plus de 20.000 spectateurs (20.044 exactement) pour un match de CFA : le succès est quasi planétaire, c’est un petit prodige qui a rencontré sa résonance jusque dans les émissions de foot nationales, de TF1 à Canal +. Il ne pouvait y avoir démonstration plus spectaculaire de l’attente de toute une région de voir son Racing refaire le chemin à l’envers. Ce sera, au bout du combat, sa façon de remettre l’histoire à l’endroit. Un jour, plus ou moins proche, notre club retrouvera la place qui est la sienne, parmi les grands. L’effort est en marche, inéluctable, seulement inscrit dans l’incertitude du temps. On voudrait que ça aille vite, que ça nous prenne aux tripes là tout de suite, on aimerait dévorer les étages. Mais on voit qu’en sport, rien n’est donné. Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes même six équipes en deux points, c’est une vraie mêlée, ouverte et furieuse et la résistance du FCM est un message : il ne suffit pas de s’appeler Racing pour que les portes s’ouvrent. Tout contraire, il va falloir les enfoncer, conjurer le sort comme a su le faire notre équipe, réduite à dix durant toute une mi-temps et pourtant plus accrocheuse que jamais dans cette épreuve.

Il n’est donc déjà plus l’heure de regretter les deux points perdus dans l’affaire d’autant qu’il y en a encore un sacré paquet sur la table : 32 en ce qui nous concerne. Ils s’arracheront dans des duels bien plus confidentiels que samedi et c’est ce qui nous oblige à faire le deuil déjà d’une soirée exceptionnelle. Celles à venir seront exceptionnelles d’un tout autre point de vue, par le caractère décisif de chaque résultat, à commencer par le terrible match qui nous attend ce mercredi contre Moulins, l’un des clients déclarés pour la montée, un affamé qui souffle sur notre nuque, un point derrière seulement et quelques solides arguments à faire valoir.

Alors, s’il faut, une dernière fois, évoquer le peuple bleu qui s’était massé sur les gradins de la Meinau, c’est juste pour rappeler qu’il reviendra un jour. Et qu’il nous attend.

Je vous dis à mardi prochain.
Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.