LES COUPS FRANCS DE BUBU – Un univers impitoyable - Racing Club de Strasbourg Alsace
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27/08/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Un univers impitoyable

Cette fois, ça y est vraiment, le National s’est emparé du Racing avec toute la perfidie et la cruauté dont il est capable. Nos joueurs ont eu droit, vendredi à Fréjus, à un aperçu de ce qui risque de les attendre quelquefois cette saison : un terrain pourri et quelques tacles pour le moins appuyés. C’est une leçon payée trop cher au tarif du soir : car, malgré tout, l’équipe aurait mérité de rapporter au moins un point. Ce fut un match où le ballon a souvent survolé de très haut une aire de jeu pénible et impropre au jeu, où l’herbe manquait cruellement par endroits. Ce n’est pas facile de passer du confort de la pelouse strasbourgeoise aux chausse-trappes d’un terrain vague, au corps et à l’âme.

Mais voilà, c’est comme ça et on le savait. Finalement, ces deux dernières années, les surfaces du CFA2 et du CFA ont rarement ressemblé aux greens du golf de Saint Nom la Bretèche. Il est donc urgent de s’adapter et de ne pas s’en construire une excuse, mais plutôt une leçon à retenir. Mais, surtout, quitte à me répéter ici, tout est désormais en place pour faire de ce championnat un parcours d’obstacles absolument incertain qui verra les uns et les autres passer du doute à l’euphorie et opérer des chutes et des remontées imprévisibles au classement. Il me revient que, la saison dernière, le CA Bastia était encore relégable à la fin des matches aller avant de revenir comme un boulet en fin de saison et arracher la troisième place, qualificative pour la L2, lors de l’ultime levée printanière.

Nous allons passer par bien des sentiments et nos certitudes vont vaciller au gré des résultats des uns et des autres. Pour être devant, la force de caractère et la capacité à se relever d’un mauvais pas seront décisifs. J’ai la conviction que nos joueurs possèdent ces qualités et qu’ils sauront patiemment hisser la voile leur permettant de résister aux embruns et de trouver les vents favorables. Le National est un long jeu de patience qui a proposé à nos joueurs le mois d’août le plus compliqué qui soit. L’envol vers Ajaccio, ce vendredi, promet déjà de nouvelles secousses. Après avoir assisté à leur match à Colmar (1-1), j’ai bien deviné combien ces Corses sont animés d’un esprit de conquête qui frise parfois les limites. Le terrain qui attend le Racing ne sera pas meilleur que celui de Fréjus. Et l’accueil du public probablement plus chaud que chaleureux. C’est ça l’univers impitoyable du National. Il ne faudra jamais rien lâcher. C’est con à dire mais ça dit tout. 

Je vous dis à la semaine prochaine !
Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.