Les coups-francs de Bubu – Si j'étais l'un d'eux - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/01/2015

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Les coups-francs de Bubu – Si j'étais l'un d'eux

Et si j’étais l’un d’eux ? Un des gars du vestiaire ? Qu’est-ce qui passerait dans ma tête, là, alors que Luçon s’annonce, première étape importantissime en Championnat de l’année 2015 ? Peut-être, sans doute même, je regarderais autour de moi, juste pour bien m’imprégner de l’endroit où je suis. Ce stade gorgé d’histoire, ce vestiaire confortable, ces gens qui s’occupent de moi, le staff, l’irremplaçable Guy, les toubibs, les kinés. Je me dirais que j’ai de la chance d’être ici, que c’est un peu mieux qu’ailleurs, ça c’est sûr. On s’occupe de mes affaires, à midi le repas au Salon des Présidents est bon et ça ne me coûte pas cher du tout. Je suis bien, vraiment bien.

Ce début d’année, j’aurais entendu les discours de mon président, Marc Keller, et de mon entraîneur, Jacky Duguépéroux. Tous les deux ont beaucoup parlé de leur Racing. On dirait qu’un sang bleu et blanc coule dans leurs veines. Ils sont passionnés, ambitieux. Pour leur club, pour les supporters, pour eux, pour nous. Je serais certain qu’ils croient en nous malgré le retard vraiment con que nous nous sommes infligés au classement. Je me serais rendu compte que quelque chose est en marche. Forcément.

Je crois vraiment que j’aurais envie de m’inscrire dans cette histoire. Oui, je suis un footballeur, un peu égoïste par nature car je pense à ma carrière qui est courte, peut-être de passage seulement, plus ou moins longtemps. Et alors ? Je penserais à deux choses, le maillot que je porte et tout le bénéfice que je pourrais en tirer. Et ce n’est rien si, sur mon CV, une ligne dit que j’ai été l’un des artisans de la montée du Racing en Ligue 2 ? Que je reste, que je parte, ce serait une trace indélébile et un petit passeport pas inutile du tout.

Alors, je crois que je me jetterais de toute mon âme dans cette aventure de quelques mois, qui est le sens de ma vie de sportif. J’aurais la chance d’être dans un vrai bon vestiaire où les petites histoires ne durent jamais vraiment. J’aurais envie de tout renverser, d’entendre ce public incroyable chanter, scander mon nom peut-être. Je ne serais pas certain de retrouver ça ailleurs. Je me dirais que ça commence par Luçon, que mon terrain doit redevenir un territoire imprenable. Je serais le soldat d’une armée en marche.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.