LES COUPS FRANCS DE BUBU – Sainte Victoire - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/08/2014

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Sainte Victoire

Face à la montagne Ste-Victoire qui regarde Aix-en-Provence de haut, votre humble serviteur, pendant quelques jours, est allé voir ailleurs s’il y est. Loin de la Meinau qui vibre encore de la victoire contre Epinal (1-0). Le truc marrant, quand on s’éloigne ainsi du vaisseau strasbourgeois, c’est qu’on y pense quand même toujours un peu ! J’ai encore en moi le frisson du but de Fred Marques et de l’arrêt si important de Guillaume Gauclin. J’ai raconté tout ça aux quelques amis qui m’entourent. Marrant aussi de voir que le Racing ne laisse personne indifférent. Il y en a toujours un ou une qu’un souvenir plus ou moins lointain ramène à l’histoire de notre club.

Le Racing d’aujourd’hui les étonne un peu. Quand j’explique qu’on avait un pied et quatre doigts en CFA, ils m’observent, mi-étonnés, mi-tristes. Ils sont habités de ce sentiment permanent que la place du Racing n’est pas là mais quelque part un peu plus haut, que ça va bien finir par arriver, que je ne dois pas m’en faire. Au fond, je ne m’en fais pas tant que ça. Je sais juste que ce n’est pas si simple et que s’appeler Strasbourg n’est pas un passe-droit. A l’heure qu’il est, deux victoires sont dans la poche et c’est bien. Mais la route reste terriblement longue et piégeuse. Si les choses doivent arriver, ce sera au prix de cette humilité nécessaire que je réclame sans relâche. Le Racing ne redeviendra un grand club que sur l’autel du travail. Par-delà les aléas d’un championnat, le sentiment du devoir accompli doit s’installer au-dessus de tout. Rien ne sera pardonné cette saison de ce qui a pourri la dernière, ces moments où on a ressenti parfois une impression de suffisance idiote et déplacée. Qui a failli valoir un billet pour l’enfer.

Avant d’aller à Paris, où les sculptures du Musée Rodin ont désormais élevé mon âme vers des certitudes de marbre, Jacky Duguépéroux et ses hommes savent tout cela. Le Paris FC, le candidat le plus sûr peut-être à la montée, dont le recrutement a été spectaculaire, se dresse devant nous et ce sera une autre paire de manches que Colomiers et Epinal, sans prétention aucune. D’Aix, où l’on peut marcher sur les traces de Cézanne, je me dis que le tableau est beau pour l’instant, son ébauche réussie. Je regarde la montagne Ste-Victoire et je me dis que c’est un joli nom.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.