LES COUPS FRANCS DE BUBU – Saint-Valentin - Racing Club de Strasbourg Alsace
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19/02/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Saint-Valentin

Cette semaine, je fais court. Comme tout le monde, mon moral a ses humeurs. J’ai traversé le week-end mou du genou et l’âme grise. Pas d’odeur de stade, tout remis, grilles fermées. La Meinau et l’Alsace en berne. Un samedi réussi, ça sent la merguez et le vin chaud sans alcool, et plus si affinités. Trois points et une petite bouffe avec les potes au resto après le match pour finir.

Le vrai truc con, c’est que c’est dur d’être éconduit comme ça par le ciel une semaine de St-Valentin. Surtout que, question amour, nos footballeurs avaient soigneusement alimenté la ferveur des chroniqueurs. Je n’entre pas dans les détails, si vous permettez la formule, mais ces histoires de coucheries, à droite et à gauche, voire au centre, ça me gave. Ces fortunes englouties dans des billets d’avion, des cascades de champagne, des boîtes et des hôtels de luxe, des dames plus ou moins jeunes à la cuisse légère, je vous avoue franchement que je m’en tape. Nos consultants télé, parfois champions du Monde adulés, aussi d’ailleurs. Ils ont soigneusement dribblé le sujet, en mémoire peut-être de quelques frasques parisiennes qui ont été épargnées, en des temps glorieux, par l’exposition médiatique. Tout ça est vieux comme le monde, comme l’argent qui rend les choses si faciles, comme le silence et la complicité qui, souvent, accompagnent le sillage des vainqueurs, comme le voile qui se lève lorsque, soudain, le résultat n’est plus au rendez-vous.

« La victoire a cent pères mais la défaite est orpheline », disait John Kennedy dont les nuits ont probablement été plus belles et plus animées que bien de mes jours. Je laisse à chacun d’entre vous sa liberté d’en penser ce qu’il veut. Pour ma part, la seule question qui doit vraiment interpeller un sélectionneur ou un entraîneur est la suivante : dans quel état physique se trouve le joueur qui arrive au rendez-vous deux jours avant un match ? A-t-il seulement dormi, quel est son grammage exact ? Est-il prêt au combat ? Sinon, qu’il soit sanctionné comme il le mérite. Je sais, c’est dur mais c’est de circonstance. 

Je vous dis à mardi prochain.
Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.