De toutes les chroniques que je vous impose depuis des semaines, celle-là devrait être la plus simple. Pourtant, je la recommence pour la dixième fois. Je suis encore submergé, comme vous, par les images d’Epinal, ces émotions insensées, ces dernières minutes invivables, même plus capable de respirer vraiment. Et les derniers coups de sifflet de la saison ont résonné. J’ai pris mon fils, Julien, dans mes bras. Voilà, quoi dire encore que vous ne sachiez déjà, quoi rajouter au formidable soulagement qui nous a envahis, nous tous, supporters, joueurs, entraîneurs, gens du club et gens d’ailleurs.
Pourtant, il y aurait mille choses à dire, de la médaille du Mont Sainte-Odile que Jean-Philippe Sabo a glissée dans sa chaussette avant le match, et avec laquelle il a joué, à feu le chat de Dominique, notre indispensable secrétaire, dont l’esprit, dit-elle, a veillé sur la destinée du Racing comme elle le lui avait demandé. C’est comme une immense prière que l’équipe a fini par exaucer, remontant de l’enfer de Moulins, arrachant 26 points sur les 28 restants au mur de l’impossible. Leur avait-on glissé cette phrase de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » ?
J’ai juste envie, avant qu’on se jette tous dans l’aventure du National, de dire merci à ces milliers de supporters qui ont porté leur équipe durant des mois, ici et ailleurs, si souvent sous la pluie. Merci pour leur attitude, la merveilleuse réponse qu’ils ont donnée, dimanche, à ceux qui les pointaient du doigt, un doigt si lourd de jalousie et d’envie. Merci d’avoir été là et de revenir bientôt.
Je vous dis à… la saison prochaine !
Allez Racing et salut bisame !
Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.
