LES COUPS FRANCS DE BUBU – Haut les coeurs ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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26/02/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Haut les coeurs !

Je me souviens, c’était quelque part en février de la saison 2008-2009, lors d’une conférence de presse au Haillan, le centre d’entraînement des Girondins de Bordeaux. Cette année-là, je suivais les Bordelais pour L’Equipe et, ce matin-là, Laurent Blanc en avait après moi. Enfin après ce que j’avais écrit. Je m’étais, en effet, humblement permis de ne pas être d’accord avec le futur sélectionneur de l’Equipe de France. Un peu abattu, Blanc venait de déclarer qu’il ne fallait plus parler de titre pour son équipe, larguée à neuf points de Lyon et qui venait d’aligner quatre matches sans gagner, une défaite et trois nuls. J’avais simplement estimé qu’à une quinzaine de journées de la fin, ce n’était pas le discours d’un chef même si, peut-être, il en tenait un autre dans son vestiaire. Ce fut une sacrée empoignade verbale mais j’ai maintenu mon modeste point de vue. Cette année-là, Diawara taclait comme un dératé, Fernando faisait chanter le ballon, Gourcuff était en feu et Chamakh volait par-dessus les défenseurs. La suite m’a donné raison comme elle aurait pu me donner tort. Lyon s’est littéralement effondré et Bordeaux a fini champion devant Marseille. Sous un soleil de plomb, le peuple aquitain fêta ses héros au mois de mai. Qui, alors, se souvenait des frissons et des doutes hivernaux ?

C’est à ça que j’ai pensé ce début de semaine en regardant le classement de notre groupe de CFA, au monde qui nous sépare encore de la fin du championnat. Il va encore s’en passer de sévères, pour les uns et les autres,  jusqu’à ce que le verdict soit prononcé, vous verrez ! Je regarde le classement et je vois qu’entre Muhouse et le dixième, Chasselay, il n’y a que neuf points. C’est un incroyable peloton d’une dizaine d’équipes qui a encore le droit de nourrir l’espoir de monter en National dans trois mois. Le Racing est au cœur de ce peloton, meurtri par sa défaite à Nancy dimanche, mais aussi vivant que jamais, à cinq longueurs de notre meilleur ennemi, le FC Mulhouse.

Désormais, le talent et la force de caractère vont parler et nos joueurs en ont à revendre. Les défaites peuvent rendre plus forts et je devine déjà la révolte qui va animer les nôtres, samedi prochain contre Villefranche, un autre candidat à l’accession. On est encore loin, loin du compte. Nous pouvons sortir vainqueurs du formidable final qui s’annonce et faire chanter la place Kleber au mois de mai. Moi, j’y crois !

Je vous dis à mardi prochain.
Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.