Les cigognes voyageuses - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/01/2019

Les cigognes voyageuses

Etre joueur au Racing implique une obligation : il faut aimer voyager en janvier.  En quinze jours, tu visites Lyon, tu passes quatre jours à San Pedro Del Pinatar en Espagne, tu transites par Toulouse, puis un tour à Grenoble avant de filer à Monaco et, si l’Isère n’est pas trop rude, tu finis par un détour à Paris. A peine le temps de faire un bisou à madame et aux petits entre deux avions.

On dirait bien un circuit touristique. On dirait seulement. Concernant la bande à « Mitro », c’est surtout d’une enfilade de matches compliqués et importants dont il s’agit. Le périple a commencé par un exploit. Après avoir écarté Marseille à l’Orange Vélodrome en 8e de finale, nos Bleus ont réussi à pousser l’aventure de la Coupe de la Ligue plus loin encore en s’imposant au Groupama Stadium de Lyon. Les voici en demi-finale au bout d’un combat où beaucoup d’abnégation et un peu de chance ont contribué à l’élimination d’une pointure du football français, dans sa maison.

Le Racing s’est glissé dans le dernier carré de la Coupe de la Ligue pour la troisième fois de son histoire, après 1997 et 2005. Si je ne craignais pas une chiquenaude de mon président, j’écrirais bien que les deux dernières fois, ça s’est terminé avec un trophée au bout des bras. Faites donc comme si je n’avais rien dit et ne le lui répétez surtout pas.

Dans ce mois de janvier où ils ne savent plus très bien où ils habitent, les gars de Thierry Laurey ne sont pas au bout de leurs peines. Et ils ne seront pas de trop pour boucler l’affaire au mieux. La gestion du personnel fera partie des réflexions majeures de l’entraîneur sous le soleil murcien. Du temps de jeu, il y en aura probablement pour tout le monde ou presque.

La randonnée se poursuit ce dimanche, à Toulouse, où nous attend l’essentiel de notre destin, en Ligue 1. Descendre du nuage lyonnais sera essentiel car c’est un TFC qui va mieux, qui va soudain très bien, qui se présente. Les hommes de Casanova restent sur deux victoires. A Lille, qui n’avait encore pas perdu chez lui en championnat (2-1), puis contre Nice (4-1), en Coupe de France, ce qui n’est pas rien non plus.

Pour le Racing, la chasse aux points continue. Chaque unité ajoutée aux 26 accumulées depuis l’été vaut de l’or. Ce sera un combat difficile. On voudra faire la peau au tombeur de l’OM et de Lyon. Le discours de motivation de l’entraîneur toulousain est prévisible. Celui de Thierry Laurey pourrait bien être teinté de la nécessaire humilité face à tant d’obstacles à franchir encore. Ce sera un match haut en couleurs, un jour à garder le bleu de chauffe dans la ville rose.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.