Ledy : « On n’a pas fait tout ça pour rien » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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23/11/2016

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Ledy : « On n’a pas fait tout ça pour rien »

Parti du Racing à l’été 2014, David Ledy (30 ans) est depuis un joueur du FC Martigues (CFA). De passage à la Meinau dernièrement, l’attaquant alsacien, formé au club, reste viscéralement attaché au ciel et blanc. Il raconte sa vie dans le Sud et son après-carrière qui est déjà dans les tuyaux.

C’est un David Ledy blessé avec qui nous échangeons. Victime d’une désinsertion d’une cote il y a un mois, lors d’un match de Coupe de France contre Endoume, le buteur devrait retrouver les terrains d’ici 10-15 jours.

C’est un David Ledy également frustré par la situation sportive du FC Martigues qui s’exprime. Actuellement dernier du groupe D de CFA, le FCM du Sud est dans une mauvaise passe. Entre un nombre important de joueurs blessés et les suspensions qui s’accumulent, Martigues est en difficulté.

– David, tout d’abord, comment se passe ta vie dans le Sud de la France ?
– Tout se passe très très bien. Je suis venu ici pour des raisons familiales, ma femme étant originaire de la région. Nous venons d’accueillir notre deuxième enfant, un garçon né le 27 septembre dernier. Ma fille aînée adore le soleil, la mer. C’est vrai qu’avoir le soleil tous les jours est agréable mais je préfère le temps alsacien, même si on entre dans la période la moins rigolote… 🙂 
Au niveau football, cette saison est compliquée, alors que les deux premières étaient plutôt bonnes. On jouait la montée en 2014/2015 avec une super équipe dans laquelle évoluait notamment Anthony Sichi et Nordine Assami, des anciens du Racing également.

– Continues-tu à suivre les résultats du Racing ?
– Bien sûr ! Je suis revenu à la Meinau lors du match contre Luçon (1-1), en avril dernier. Je regarde tous les matches. Je suis resté très proche de Grimm et Lienard. C’est un vrai plaisir de voir ce club en Ligue 2. Mieux que quiconque, je sais où en étais le Racing en 2011 et tout ce qui a été fait pour le maintenir en vie. J’espère du fond du cœur qu’il retrouvera la Ligue 1 très rapidement car le club et les supporters le méritent.

« Des efforts pour permettre au Racing de continuer à vivre » 

David Ledy RCSA 2– 2011, justement. Quel souvenir gardes-tu de cette période ?
– Beaucoup de gens ont conscience que sans François Keller, le club ne serait plus là. J’ai essayé d’apporter mon soutien à François dans son projet et de l’aider surtout à reconstruire une équipe. Tout le monde avait dû consentir de gros efforts pour permettre au Racing de continuer à vivre. Aujourd’hui, c’est une grande fierté de voir que tout cela n’a pas été fait pour rien. J’ai conservé des liens très forts avec certains supporters, avec qui j’échange sur ma page Facebook, ou qui fréquentent ma salle de sport. J’entretiens des liens avec Sikimic, Sabo, Donzelot, Pinaud, Genghini notamment. Ce sont devenu des amis. On a vécu tellement de bons moments ensemble, des choses tellement fortes humainement.

– Tu es resté tellement attaché à l’Alsace que tu y as ouvert une salle de fitness dernièrement.
– Je prépare mon avenir. Depuis quelques années, je cherchais un projet dans lequel investir pour l’après-carrière. Avec mon associé, Sofien El Keurti qui est également mon coéquipier à Martigues, on est tombé amoureux d’une franchise de fitness, Fitness Addict. Nous avons ouvert la 7e franchise de l’enseigne en août dernier, à Eckbolsheim. Il aurait été plus simple d’ouvrir dans le Sud, mais je savais qu’à Strasbourg ce concept de salle de sport chic à prix low-cost cartonnerait. Pour l’instant, mon intuition était bonne…

« Je prends goût au rôle de patron » 

– C’est particulier de devenir patron ?
– On emploie une hôtesse et deux coachs. Il y a beaucoup de tâches à accomplir. La distance ne facilite pas les choses, c’est certain. Cela demande du temps, de l’investissement, mais j’y prends goût. J’ai dû être en relation avec les fournisseurs, avant l’ouverture. Aujourd’hui, je m’occupe du côté événementiel. Cela exige également que je monte une à deux fois par mois, au moins, à Strasbourg pour régler les affaires courantes. En tout cas, l’objectif est d’ouvrir d’autres salles quand j’aurais arrêté le foot, dans quelques années. Je veux m’impliquer à fond dans ce projet.

– Un dernier mot pour les supporters du Racing ?
– Qu’ils continuent comme ça, qu’ils continuent à soutenir et aimer leur club avec cette ferveur. Sincèrement, c’est magnifique ce à quoi on assiste. C’est un engouement exceptionnel, à tel point que de nombreuses personnes ici à Martigues et dans le Sud me questionne sur le Racing et ses supporters. Ils sont réellement impressionnés par ce qu’ils voient sur Internet et à la télé. D’ailleurs, je trouve qu’avoir déplacé le kop sur toute la tribune Ouest est une super idée. Je trouve ça très beau.