Le Marché de Noël - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

11/12/2018

Le Marché de Noël

Les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas. Le 2 décembre, nous sommes revenus de Rennes, fiers comme Napoléon au crépuscule d’Austerlitz. Comme lui, 213 ans plus tard, à la même date. Victorieux au prix d’un engagement total de la troupe et d’une disposition tactique sans faille. Ça tombait bien. La défaite contre Nîmes à domicile était encore en travers de la gorge. Le mois commençait bien.

Le 9 décembre, le Racing n’est pas parvenu à se débarrasser d’une équipe de Caen pourtant dominée dans toutes les largeurs. Un jour où les clameurs du match contre Paris semblaient résonner encore de par les gradins. Cela restera un dimanche de grogne chez bon nombre de supporters qui n’ont pas compris comment l’affaire nous a échappé. Cela arrive pourtant. D’un dimanche à l’autre, un même schéma de jeu n’a pas abouti au même résultat.

Il est rageant de laisser filer deux points comme ça, au bout d’une affaire qui a ressemblé au match contre Toulouse. Certains, au moment de rentrer à la maison, trouvait que le temps devenait long depuis notre dernière victoire domestique en Ligue 1 (2-1 contre Monaco, le 20 octobre), faisant leurs comptes : 3 points sur 12 dans les quatre dernières rencontres à la Meinau (dont 1 contre le PSG quand même).

On fait dire ce qu’on veut aux chiffres. On peut aussi remarquer qu’au passage, la Meinau a fêté une jolie qualification en Coupe de la Ligue contre Lille et que nous n’avons perdu qu’un seul des onze derniers matches, toutes compétitions confondues. Il y a pire comme bilan automnal.

Il est nécessaire, de temps en temps, de remettre l’église au milieu du village. Les humeurs d’un dimanche de pluie et de déception doivent-elles effacer le reste ? Sans doute serions-nous autrement plus inquiets si Caen nous avait marché dessus et si nous n’avions pas tricoté quelques séquences de jeu délicieuses. Nous avons surtout ressenti du gâchis et ça n’arrive pas qu’au Racing. Reims, qui nous attend ce samedi, fulmine encore d’être passé si près d’un coup parfait chez le dauphin lillois, après un match très solide et un penalty cruel dans les ultimes instants de son combat.

Au quatrième match de décembre, voici les faits. Le Racing vient de prendre cinq points en trois journées. Franchement, auriez-vous mis beaucoup d’argent sur ce petit inventaire avant Rennes, Paris et Caen ? 23 unités figurent au compteur, une de moins que la saison dernière à la fin des matches aller. A deux matches de Noël, Il y a un challenge à chercher dans le vestiaire strasbourgeois.

Un match très difficile, face à une formation accrocheuse, se profile désormais. Reims n’a encaissé que quatre buts à domicile et seul le PSG (3) a fait mieux. En cas de victoire, Reims sera devant nous. C’est son rêve du samedi soir. Le nôtre est de ramener quelque chose. Un dernier mois de l’année sans perdre, ce serait déjà formidable. Ce serait un beau Marché de Noël.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.