Le bas de laine - Racing Club de Strasbourg Alsace
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13/10/2022

Si c’est une révolution d’octobre, on devrait le savoir bientôt. Ce n’est encore qu’un sursaut, tricoté dans la douceur angevine où le SCO, il faut être honnête, a un peu aidé quand même à l’élaboration de la première victoire du Racing, en participant activement au deuxième but accordé à Miha Blazic, en offrant le troisième sur un plateau à Habib Diallo.

Soyons honnête jusqu’au bout : l’énorme bourde de Yahia Fofana ne doit pas faire oublier non plus les exploits du gardien d’Angers quand le Racing était à l’abordage et pouvait prendre ses distances plus tôt. Le score, au final, entre parades et cadeau, donne raison à l’impression générale. Le succès alsacien est mérité, malgré les frayeurs de la fin et grâce à un ultime coup de pogne de Matz Sels.

Le Racing est 14e. Il s’est donné le droit de respirer un peu et d’aborder la suite hors de la zone rouge. L’espace pourtant, au faîte du dernier tiers du classement, reste bien orangé puisque Angers, désormais 17e et premier reléguable, compte le même nombre de points (8). Brest, le dernier de la classe, n’est qu’à deux longueurs. 

C’est quand même de l’air frais dans les poumons strasbourgeois au moment de s’attaquer aux cinq journées précédant la parenthèse mondialiste, cinq étapes brûlantes dont trois auront pour théâtre la Meinau. Et non des moindres. Le septième (Lille), le troisième (Marseille) et le deuxième (Lorient) s’annoncent dans la foulée.

Le LOSC inaugure cette redoutable enfilade, ce vendredi soir, au sortir d’un derby de feu, conquis face à Lens (1-0), bien décidé à se rapprocher très vite des places européennes, conformes au cinquième budget français. Un succès, ici, fait forcément partie de son plan de route.

Il faudra donc le meilleur Racing pour déjouer la prévision et tenir les Dogues en laisse. D’Anjou, il a rapporté la bonne humeur et un regain de confiance. Les joueurs ont chanté dans le vestiaire, enfin. Ils aiment ça, ils veulent chanter encore et, pour ça, c’est tout un orchestre qui doit d’abord jouer à l’unisson.

La chorale sera là, de toute façon, tout autour, immuable et magnifique, pour aider à renverser la montagne. Dès la fin du match, à Angers, Thomas Delaine a rendu hommage au public de la Meinau et lui a donné rendez-vous. Car il sait déjà combien celui-ci pèse quand il s’agit de pousser, de consolider le bas de laine.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.