La mémoire dans ma peau - Racing Club de Strasbourg Alsace
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16/04/2019

La mémoire dans ma peau

Et 3 de plus qui font 54. Le moins qu’on puisse dire c’est que le Racing est d’attaque. Offensivement, l’équipe alsacienne culmine sur les sommets de la Ligue 1, deuxième meilleure attaque avec Lille qui vient de faire voler Paris en éclats. Il faut remonter à l’année du titre, en 1979, pour trouver meilleur total, après 32 journées (55 buts). Au bout du compte, le champion alsacien avait terminé la saison avec 68 buts. Un record à chasser pour les hommes de Thierry Laurey ?

Troisième de la Ligue 1 à la différence de buts (+ 14), derrière Paris et Lille, le Racing terminera de toute façon la saison avec une jolie carte de visite, sur laquelle on dessinera une Coupe pour faire plus joli encore. Mais, à mes yeux, sa plus grande performance est ailleurs.

Samedi soir, le Racing a en effet officiellement obtenu son maintien en Ligue 1. A six journées de la fin. Comme plus personne ne s’en inquiétait vraiment, l’information a presque pris un aspect anecdotique. On m’a même un peu moqué quand j’ai évoqué, après coup, un fait majeur de la saison.

J’ai la chance d’avoir un reste de mémoire. Et de ne pas oublier dans quel combat nous nous sommes engagés en début de saison. Nous étions au pied de notre deuxième saison en Ligue 1, encore dans l’émerveillement d’un coup-franc qui nous avait sauvé la vie, et nous n’avions d’autre espoir que celui de prolonger l’aventure dans l’élite du football français.

Nous étions prêts à une nouvelle saison difficile. Il faudrait sans doute souffrir encore, peut-être longtemps. Nous aurions signé pour n’importe quel maintien, même très tardif, même sans briller. Je me souviens des 26 points déposés sous le sapin de Noël, à la fin des matches aller, 2 de plus seulement que la saison dernière. Nous n’osions nous réjouir encore face au terrible mois de janvier et ses cinq déplacements de suite qui nous attendaient.

Et puis, les choses sont allées dans le bons sens, vers le haut plutôt que vers le bas. Les points se sont posés les uns sur les autres. Le Racing est aujourd’hui un club sans angoisse de son futur proche pour qui finir dans les dix premiers serait déjà un aboutissement très remarquable. Il sera temps ensuite de se pencher sur la suite. Sans jamais rien oublier du chemin parcouru. « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » disait le Maréchal Foch.

Samedi soir, nous recevons Montpellier, le 6e du classement, qui ne cache pas ses rêves européens. C’est une grosse affiche qui parle au cœur de Thierry Laurey, Fabien Lefèvre, Jean-Yves Hours ou Jonas Martin. C’est l’occasion de revenir à un point de l’équipe héraultaise en cas de victoire. Nous ne risquons rien, sauf une nouvelle belle soirée de foot.