Kader Mangane : « Un dimanche fantastique » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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07/02/2022

Kader Mangane : « Un dimanche fantastique »

Le coordinateur sportif du Racing a vécu une journée sur un nuage, avec la victoire de son club l’après-midi et la première Coupe d’Afrique des Nations remportée par le Sénégal, son pays natal, le soir.

Kader, comment ça va ?

« Très, très bien. J’ai vécu un dimanche fantastique. D’abord avec la victoire du Racing contre Nantes puis celle du Sénégal. J’en avais rêvé et c’est arrivé ! ».

Honnêtement quel match était le plus important ?

« Les deux matches était ‘le plus important’. Ils sont égaux à mes yeux, franchement. Notre succès en Championnat m’a permis de vivre cette finale de la CAN pleinement, passionnément ».

Raconte…

« J’étais chez des amis sénégalais de Strasbourg. C’était comme au pays avec un repas bien de chez nous. J’avoue que j’étais stressé ce qui ne m’arrive jamais. On a tremblé bien sûr, on a eu peur quand Sadio Mané a manqué son pénalty durant le match puis quand Bouna Sarr a raté son tir au but. Mais, à la fin, je crois que c’est mérité. J’ai prié, vraiment prié, pour mon équipe, pour que mon pays vive enfin cette consécration ».


       Kader Mangane sous le maillot du Sénégal.          © Panoramic


On devine la joie au Sénégal…

« Incroyable. Ma famille, mes amis, mes anciens coéquipiers m’ont envoyé des vidéos. C’était la folie à Dakar. Il faut imaginer ce que cela représente pour le pays. Le football est tellement important, il donne tant de joie à tout un peuple, à tous ces gens qui vivent parfois dans la misère et pour qui cette CAN restera un moment unique, historique. C’était le moment, il fallait être au rendez-vous. On a attendu si longtemps ».

« HABIB EST ENTRÉ DANS L’HISTOIRE »

Jouer pour le Sénégal, c’est une sorte de mission ?

« Exactement. Je me souviens, quand je jouais pour la sélection, que lorsque nous allions en bus vers le terrain d’entrainement, il y avait des dizaines d’enfants qui nous accompagnaient, qui couraient derrière le bus. Le chauffeur ralentissait pour qu’ils puissent nous suivre. Là, tu te sens investi, en mission ».


Kader Mangane (numéro 6) avec le Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations 2012. © Panoramic


Pour toi, ça reste pourtant une plaie ouverte, non ?

« Une grande douleur. J’avais raté les phases finales en 2006 et 2008 en raison de blessures. En 2010, en Guinée équatoriale, j’étais le capitaine de l’équipe. Nous étions parmi les favoris, avec une formidable génération, des joueurs comme Mamadou Niang, Demba Ba, Papiss Cissé et Moussa Sow. On nous attendait et nous avons été éliminés dès le premier tour. Cette élimination, comme tout mon pays, j’ai eu bien du mal à m’en remettre ».

Ce ne sera pas le cas de Habib Diallo qui va revenir au Racing avec sa médaille. Vous étiez en contact durant la compétition ?

« Bien sûr. Nous nous sommes parlé à plusieurs reprises. Je suis très content pour lui car ce sont des choses qui peuvent n’arriver qu’une fois dans la vie. Il n’a pas beaucoup joué mais il est champion comme les autres. Il est entré dans  l’histoire du football sénégalais, c’est formidable pour lui. Il rentre ce mercredi et il a encore beaucoup à apporter. Au Racing bien sûr mais aussi avec la sélection qui va jouer sa qualification pour la Coupe du Monde dans un barrage incroyable contre … l’Egypte ».

Dernière question. Ce lundi matin, tu es un peu fatigué ?

« Je me suis couché un peu plus tard que d’habitude mais je ne suis pas le genre à faire des excès. En fait, j’ai fait mon footing comme tous les matins. Bizarrement, je me sentais plutôt léger. Je me suis seulement dit que j’aurais bien aimé aller au Sénégal pour vivre toute cette liesse avec les miens ».