Julien Perrin : ” Le Racing, c’était une autre dimension !” - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/10/2022

Julien Perrin : ” Le Racing, c’était une autre dimension !”

Arrivé au Racing Club de Strasbourg Alsace en provenance de Besançon, Julien Perrin fait partie de ceux qui ont bâti les prémices de la renaissance du club. Au cours d’un long entretien, le buteur revient sur son arrivée en Alsace, les émotions vécues avec le Racing et raconte la vie d’après.

Nous sommes à l’époque au mois de Juillet 2012. Comment s’est prise la décision de rejoindre le Racing Club de Strasbourg Alsace ?

“On peut dire que François Keller à l’époque avait un peu forcé le verrou. Je sortais de deux voire trois belles saisons avec Besançon et malheureusement le club a déposé le bilan. Je me souviens que l’on avait joué une fois contre Strasbourg sous la neige à Besançon. On avait dû déneiger le terrain nous même, les joueurs de Besançon. Ce match-là, c’est un super souvenir. J’avais marqué un joli but et je pense que c’est à ce moment-là que j’avais tapé dans l’œil de François. A l’intersaison, il y avait trois clubs intéressés et qui s’étaient positionnés sur mon profil. A l’époque, mon papa était gravement malade. J’avais pratiquement envie d’abandonner. Je voulais vraiment rentrer auprès de ma famille dans la région Rhône-Alpes.

 Parmi les clubs intéressés, les deux qui avaient retenus mon attention étaient Bourg-Peronnas (ce choix-là me permettait de me rapprocher de chez moi) et Strasbourg. Mes deux meilleurs potes évoluaient dans ces clubs-là : Yannick Goyon à Bourg-Peronnas et Ludovic Golliard à Strasbourg. Pendant le mariage de Yannick, je lui donne pratiquement mon accord pour le rejoindre. Je donne également mon accord aux dirigeants du FBBP. Et puis, François Keller a tellement insisté… Je me souviens : je donne mon accord verbal à Bourg-Peronnas le vendredi, et pendant le week-end François m’a bombardé de messages. Il m’a même réservé le billet de train pour venir à Strasbourg le lundi matin alors que je lui avais dit non. Devant son insistance, je fini par monter sur Strasbourg. Et puis en voyant les installations, le contexte, en parlant de l’effectif, de la ville de Strasbourg… c’est comme ça que mon accord s’est retrouvé sur le papier, par écrit le lundi en fin d’après-midi pour rejoindre le Racing Club de Strasbourg Alsace.”

Peux-tu nous raconter ta saison de CFA avec le club, marquée par une montée décrochée au bout du suspens… ?

“L’année de CFA, il y a eu des hauts mais il y a également eu des « très bas ». Je me rappelle qu’à six ou sept journées de la fin, on est très loin au classement. Il fallait que des victoires pour aller jusqu’au bout, et en ayant dans le même temps des résultats favorables à côté. A l’époque on était cinquièmes et on jouait que des équipes classées au-dessus de nous. On est allés à La Duchère, on a gagné 5 à 1. Il ne nous restait que des matches couperets. Dont le fameux dernier match, contre Raon L’Etape qui, devant l’enjeu et la ferveur a finalement été délocalisé. C’était du jamais vu. Ce match-là, on sait que si on le gagne on parvient à décrocher la montée. C’était une expérience incroyable.”

Désormais, à quoi ressemble le quotidien de Julien Perrin ?

“Je joue encore au football à l’heure actuelle J’habite un peu au-dessus de Villefranche dans un petit village, où il y a une entente sportive, le club qui s’appelle Dombes Bresse et qui regroupe trois villages. On est remontés en Ligue l’année dernière, on a fait une bonne saison. On va dire qu’aujourd’hui je prends année par année, j’ai 37 ans, il y a le boulot, le rythme de vie et compagnie c’est compliqué. Mais je me prends quand même au jeu. Je ne suis qu’avec des bons gars, je prends beaucoup de plaisir. Nous sommes remontés en R3 et puis l’année dernière j’ai mis 26 buts en 25 matches donc c’est plutôt pas mal quand même. Cette saison, on a pas mal de jeunes dans le groupe. Mon grand garçon, qui est attaquant aussi, joue dans le même club que moi. Il n’est pas passionné comme moi j’ai pu l’être mais il adore ça ! Je ne sais pas si par la suite je vais partir sur un rôle d’éducateur, j’y réfléchis encore en tout cas. Le football je le pratique depuis l’âge de 5 ans donc c’est une grosse partie de ma vie.

Sur le plan professionnel, Après une aventure de deux ans dans une entreprise à côté de chez moi, j’ai démarré un nouveau chapitre il y a 4 mois. Je bosse majoritairement de nuit, je me lève à 1h du matin et j’attaque le boulot à 2h pour finir à 13-14h. Ce qui me permet de m’occuper des enfants l’après-midi pendant que ma femme travaille.”

Aujourd’hui, gardes-tu toujours un œil sur le Racing ?

“Je regarde les matches de temps en temps mais avec le boulot, les enfants etc… ce n’est pas évident. Je suis quand même régulièrement les résultats. En tout cas, je suis toujours aussi admiratif du capitaine Dimitri Liénard. À chaque fois que je le vois jouer, je me dis qu’il a une mentalité extraordinaire. « Dim » est brut de décoffrage, à l’époque il arrivait de Belfort. Il est arrivé sur la pointe des pieds, on ne l’entendait pas énormément. Il prenait ce qu’il avait à prendre au niveau du temps de jeu et finalement aujourd’hui c’est le seul rescapé. Honnêtement, de voir ce qu’il arrive à faire… je suis sur le cul !”

Lire l’intégralité de l’entretien avec Julien Perrin sur Racing+