Conscient qu’un succès est capital pour son équipe, le capitaine bordelais se méfie de Strasbourg, tout récent tombeur du PSG.
Le Racing Club de Strasbourg Alsace ne s’est plus déplacé à Bordeaux depuis dix années exactement et une lourde défaite 0-3 face aux Girondins. Et il faut remonter trois ans de plus en arrière pour trouver trace d’une victoire alsacienne 2-0, grâce à deux réalisations de Yacine Abdessadki et Mamadou Niang.
C’était au stade Jacques Chaban-Delmas alors que la rencontre de ce vendredi soir aura pour cadre le magnifique Matmut Atlantique et ses 42000 places que l’équipe de Jocelyn Gourvennec a souvent du mal à remplir. Peut-être parce que Bordeaux, comme le souligne son président Stéphane Martin, est actuellement loin de ses objectifs de début de saison.
Éliminés dès les tours préliminaires de la ligue Europa par les Hongrois de Videoton alors que l’ambition affichée était de voir les seizièmes de finale début 2018, les Girondins n’ont pourtant pas fait un mauvais début de championnat. Ils sont même restés longtemps invaincus, jusqu’à la 8ème journée (personne n’a fait mieux à part le Paris Saint-Germain) et leur explosion en plein vol au Parc des Princes le 30 septembre dernier (2-6).
Depuis, leur cheminement est beaucoup plus difficile. Ils n’ont pris que 5 points en 9 rencontres et stagnent aujourd’hui à la 11ème place du classement avec 2 points d’avance sur le Racing et déjà 7 de retard sur Nantes, le rival historique, actuellement 5ème.
Il est donc temps pour Jérémy Toulalan, le capitaine, de tirer le signal d’alarme. “Cette fois, on est dans l’obligation de gagner sous peine d’être décroché, disait en cours de semaine le patron d’une défense qui a déjà encaissé 23 buts en Ligue 1 (seulement six équipes ont fait plus mal). On vit une période très compliquée où on prend en particulier beaucoup trop de buts et on doit donc multiplier les efforts tous ensemble pour sortir de cette mauvaise passe.”
La venue de Strasbourg qui vient de battre le PSG est-elle le meilleur moyen ? “Contre Paris, tout le monde est surmotivé, reprend Toulalan. Mais il n’empêche que Strasbourg est une équipe qui joue très, très bien au ballon, qui collectivement apparaît très au point et qui montre beaucoup de solidité. Ils vont venir pour confirmer. Après un tel exploit, deux possibilités sont offertes : soit vous êtes portés par le résultat, soit vous vous voyez trop beaux. Dans le cas des Strasbourgeois, et vu d’où ils viennent, je n’imagine pas une seconde qu’ils débarquent en se prenant pour d’autres. Ils vont être en confiance, mais ils vont faire la même chose que d’habitude : se serrer les coudes, travailler pour le copain, et redoubler d’ardeur.”
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— FCGirondins Bordeaux (@girondins) 7 décembre 2017
Mais, pour se donner du cœur à l’ouvrage, les Bordelais peuvent toujours s’appuyer sur l’exemple de la saison dernière quand l’équipe, 10ème à la trêve hivernale, avait proposé un magnifique parcours lors de la phase retour (seuls Monaco et Paris Saint-Germain avaient alors fait mieux) pour terminer 6èmes du classement et arracher une place européenne.
Sans doute est-ce là l’espoir secret de Nicolas de Tavernost, patron de M6, l’actionnaire du club, qui, en juillet dernier, expliquait que son club était programmé pour finir entre la 3ème et la 6ème position, lâchant même que terminer 8ème constituerait, à ses yeux, une grosse déception pour le club six fois champion de France dans son histoire.
