Jérémy Blayac, la vie d’après… - Racing Club de Strasbourg Alsace
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29/09/2021

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Jérémy Blayac, la vie d’après…

Désormais installé à Montpellier où il co-dirige l’entreprise « Perles de pierres » avec son frère Brice, Jérémy Blayac raconte une reconversion planifiée et réfléchie. Une nouvelle vie pour l’ancien attaquant du Racing, aux antipodes de celle d’avant.

A 38 ans, Jérémy Blayac parle « d’un métier qu’il a fallu apprendre, très vite. J’ai soufflé six mois après ma dernière saison, au Gazélec Ajaccio. J’étais rincé. Mais, le 2 janvier 2020, j’étais au bureau ». L’ex-chouchou de la Meinau, l’attaquant aux 35 buts en 110 matches, toutes compétitions confondues, dirige désormais, avec son frère Brice, une entreprise de négoce de pierres naturelles florissante baptisée « Perles de pierres ».

Un projet qui n’est pas tombé du ciel : « Nous avons créé la boîte en 2013. A cette époque, je jugeais essentiel de penser à l’après-foot. C’était, dans mon esprit, une façon de m’appuyer sur la stabilité. Poursuivre dans le football n’avait rien de certain, d’évident. Il y aurait peut-être eu une porte dans le domaine des relations, du commerce. Mais cela restait aventureux ».

C’est la plongée dans un autre monde. Des journées de 13 heures dans la nouvelle agence crée à Montpellier, où Jérémy Blayac gère une équipe de 15 personnes : « Cela n’a pas été facile, j’ai dû tout apprendre du secteur de la pierre, créer des contacts, démarcher, m’engager pleinement, diriger des employés ». Du statut de joueur « où la seule responsabilité que tu as se concentre sur un match de football », Jérémy Blayac est passé à celui de patron, celui qui dit, celui qui fait la tactique de l’entreprise.

Il s’agit d’un bouleversement, bien sûr. « Footballeur, tu travailles de 8 à 12 h et tu fais la sieste. J’avoue que je dors moins bien qu’avant. Footballeur, c’était essentiellement une passion. Là, ce sont surtout de grosses responsabilités ».

« JE N’OUBLIERAI JAMAIS LE RACING »

A la fin d’une carrière, le vide peut guetter si l’on ne s’y prépare pas : « Je ne voulais pas me retrouver sur un canapé, au chômage, en attendant que quelque chose arrive. Je connais d’anciens joueurs qui sont tombés dans la déprime pour n’avoir pas anticipé la suite. La fin d’une carrière, c’est un choc, une petite mort ».

Pour autant, Jérémy Blayac n’a pas coupé les ponts : « J’aime toujours le foot. Je reste en contact avec des joueurs, mon agent, les amis que je me suis faits dans les clubs. J’ai moins le temps de regarder des matches, mais je ne rate pas ceux du Racing ».

Car la flamme ne s’est pas éteinte : « Le Racing reste la plus belle page de ma carrière. La Meinau me manque parfois. De Strasbourg, je garde beaucoup de points positifs. Franchement, c’est un club que je n’oublierai jamais et que je vais continuer à suivre ».

Les Alsaciens ne l’ont pas oublié non plus. Comme cette famille de supporters qui lui envoie régulièrement des photos. La dernière date du match contre Lille, prise par un jeune fan de l’ancien joueur dans le kop.

S’il le peut, et il le pourra sans doute, Jérémy Blayac viendra saluer la délégation alsacienne, ce samedi à Montpellier, puis il ira au match.

Dans sa nouvelle vie, le football n’est plus la priorité. Mais qui sait ? « On ne met jamais le football complètement de côté ». Surtout quand on travaille à cinq minutes de la Mosson, à cinq minutes de l’écho de la vie d’avant.