16/11/2017
L’adjoint de Sabri Lamouchi à Rennes a passé trente ans de sa vie à Strasbourg. Le natif de Colmar s’apprête à retrouver la Meinau avec une grande émotion.
A 52 ans, Jean-Marc Kuentz vivra ce samedi un moment aussi inattendu que riche en émotions. Il va s’asseoir sur un banc de touche à la Meinau, ce qui n’a rien d’inédit pour lui. Mais ce sera sur celui des visiteurs, le Stade Rennais en l’occurrence, alors qu’il a oeuvré pendant plus de trente ans pour le Racing.
« Ca va me faire tout drôle, c’est sûr, raconte le natif de Colmar. L’Alsace, Strasbourg, c’est chez moi et le Racing c’est mon club de toujours. J’y suis arrivé tout gamin en 1980 comme joueur et je n’en suis parti qu’en 2012 après y avoir fait toutes mes armes de technicien ».
Ce sont Arsène Wenger et Max Hild qui sont allés le chercher dans son petit club d’Hirtzfelden alors qu’il n’avait que 15 ans. Si Jean-Marc n’a pas connu la carrière de footballeur qu’il pouvait imaginer à cause d’une blessure à la cheville (rupture des ligaments) qui l’a empêché de signer stagiaire pro « mais aussi parce ce que j’étais simplement moyen, disons un bon joueur amateur » reconnaît-il avec modestie, il s’est complètement accompli dans le rôle d’entraîneur.
« Vu les circonstances, je me suis très vite orienté dans cette voie et là, j’ai vu et vécu à peu près toutes les facettes du métier, d’entraîneur dans les catégories de jeunes à entraîneur adjoint de l’équipe pro en passant par responsable de la réserve et directeur du centre de formation. J’ai bossé avec des techniciens comme Claude Leroy, Pierre Mankowski, Yvon Pouliquen, René Girard ou Ivan Hasek. J’ai aussi connu des moments fantastiques comme la victoire en coupe de France en 2001, la remontée en Ligue 1 en 2002 ou le succès en Coupe Gambardella en 2006 ».
Celui qui a aussi participé à l’éclosion d’internationaux comme Kevin Gameiro ou Morgan Schneiderlin est même resté au Racing au-delà du dépôt de bilan d’août 2011 pour aider le club à se reconstruire mais, une année plus tard, il a eu l’opportunité de donner une autre orientation à sa carrière et l’a alors saisie à pleines mains.
« J’ai été contacté par Sabri Lamouchi qui venait d’obtenir son BEPF (le diplôme d’entraîneur professionnel) et cherchait quelqu’un pour son staff. Je correspondais au profil. On s’est rencontré à Lyon lors d’un déjeuner. Lui venait du sud et moi de Strasbourg. Ca a tout de suite fonctionné entre nous deux et j’ai dit banco ».