Ils en rêvent tous ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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26/01/2016

Ils en rêvent tous !

J’imagine facilement que parmi les rêves, les challenges qui occupent les esprits de nos adversaires, il en est un, tout particulier, qui les chatouille beaucoup : s’imposer dans une Meinau imprenable depuis plus de treize mois désormais, exactement depuis que le Racing s’y est incliné contre Fréjus (0-1, le 12 décembre 2014). C’est une manière de trophée, rentable en points, mais aussi en notoriété. Pour l’essentiel de la compagnie, le match de Strasbourg est une date qui a été soulignée trois fois dès que fut connu le calendrier de la saison.

L’affaire va les exciter d’autant plus qu’il s’agit désormais de casser une très longue série et de faire chuter le leader par la même occasion. Cette double opportunité se présente à l’AS Béziers dès ce vendredi. Je devine des Biterrois électrisés à l’avance par la perspective d’évoluer devant une affluence qui représente entre dix et quinze fois le nombre de spectateurs assistant à leurs rencontres à domicile. Car, si on sait combien le public alsacien est précieux et solidaire comme jamais dans son soutien aux bleus et blancs, l’environnement est également une considérable source d’envie et de motivation dans le camp d’en face.

Rester maître de sa maison

Et puis, Béziers arrive avec une confiance retrouvée et un autre challenge à relever : préserver son invincibilité en 2016. La formation héraultaise, qui vient de se doter d’un directeur technique en la personne de l’ancien Strasbourgeois Frédéric Arpinon, reste sur trois rencontres sans défaite, une courte série qui lui permet désormais de croire en une sortie prochaine de la zone des relégables. Pour commencer, Béziers est allé chercher un point à Luçon (1-1), ce que n’ont su faire les potes à Seka, le 4 décembre dernier (0-1). Le succès face aux SR Colmar (1-0), vendredi dernier en match à rejouer, a inévitablement boosté la troupe. Béziers est requinqué. Son jeu en contres est une menace si on accepte le principe d’un Racing prenant le jeu à son compte.

Faut-il craindre Béziers ? Il convient, en tout cas, de respecter tout le monde. Au micro, l’autre jour, Jérémy Blayac nous disait combien la position de leader avait apporté un air nouveau dans le vestiaire au sortir d’un mois de décembre pénible. Il a insisté, également, sur l’importance des rencontres à domicile. Il en reste neuf sur les seize encore à disputer au total. Jusque-là, le Racing n’a pas égrené sa série dans la facilité. Il a parfois souffert pour rafler des mises étroites. Il souffrira encore, rencontrera peut-être des situations compliquées qu’il faudra inverser. C’est sa vie, sa vie d’ambitieux, pisté par une armée de chasseurs sans pitié. Rester maître de sa maison, quoiqu’il se présente, est un élément essentiel dans la construction du destin strasbourgeois. Nous en rêvons tous.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.