Après un championnat rondement mené, les Féminines du Racing sont encore dans la course pour accéder à la D2. Ce dimanche, elles ont rendez-vous à Caen pour le match aller du premier tour de barrages.
16 matches. 13 victoires. 3 nuls. 0 défaites. 55 buts marqués. Tel est le bilan des Alsaciennes pour leur première année au plus haut-niveau régional. Un bilan chiffré proche de la perfection traduit par un titre de championnes d’Alsace. Et surtout la possibilité de rêver à une accession à la D2. « Au moment d’entamer la saison, nous étions plutôt partis dans l’idée d’accrocher un bon maintien, il n’y avait pas vraiment une ambition affichée de monter », tempère l’entraîneur alsacien, Serge Costa avant d’ajouter : « désormais on va jouer pour ».
Au Racing depuis 6 ans au sein de la Racing Mutest Académie, Serge Costa mène avec bonheur cette bande de copines depuis le début de l’exercice. Si l’effectif actuel est composé à 80% des joueuses ayant déjà raflé la montée la saison dernière, 13 recrues, souvent en manque de temps de jeu dans des clubs du niveau National, sont venues le renforcer. « On a voulu apporter une certaine compétitivité tout en respectant une certaine harmonie » dans un groupe où 30 joueuses ont été utilisées cette saison. Une compétitivité renforcée par les moyens mis en place. Les Strasbourgeoises disposent ainsi de la salle de musculation de l’Académie et du Hall couvert pour s’entraîner. « François Keller (Directeur de la Racing Mutest Académie) et Thierry Brand (Directeur adjoint) nous apportent une aide précieuse dans ce projet », souligne Serge Costa. De quoi progresser quotidiennement pour des joueuses qui, pour la majorité, ont entre 17 et 22 ans.
Un travail quotidien traduit sur le terrain par des résultats probants. « Le niveau est très resserré en Alsace, il n’y a pas de petites équipes. Chaque match est difficile, d’autant plus en déplacement avec des adversaires à chaque fois compétitifs. Si on se fie simplement au classement on pourrait croire que c’est facile mais on ne s’est jamais imposé sur un score fleuve ». Pour maintenir ce niveau de performance depuis le début de la saison, les protégées de Serge Costa s’appuient sur des qualités mentales fortes et un état d’esprit irréprochable. « Mes joueuses se remettent en question de façon permanente. Il y a toujours cette envie de repousser plus haut les objectifs de départ ».
Le titre de championnes d’Alsace en poche, les regards sont désormais braqués vers les playoffs. Avec comme première échéance cette double confrontation avec l’AG Caen, titré en Normandie. Club phare du football féminin caennais, l’Avant Garde Caennaise a l’avantage d’avoir déjà connu la D2 il y a deux ans. « C’est une formation très bien en place, compacte et qui se projette vite et bien vers l’avant ». Une projection matérialisée par leurs 90 buts inscrits en championnat. Outsiders donc, les Alsaciennes se préparent à une rencontre « très engagée où chaque détail peut coûter cher ». Un match qui pourrait « ressembler à la finale de la Coupe de la Ligue des pros face à Guingamp » disputée le 30 mars dernier. Des homologues masculins dont elles s’inspirent beaucoup : « lors du travail vidéo, je m’appuie énormément sur des séquences de jeu des joueurs de Thierry Laurey ».
Dimanche, ce sont bien les Féminines du Racing qui seront sur le pré avec un objectif précis : « marquer et, si possible, tôt dans la rencontre ». Prêtes pour ce combat annoncé, les ouailles de Serge Costa travaillent depuis un mois sur une même philosophie : « on veut que les filles jouent pour gagner et non pour ne pas perdre ». Déterminées, les Alsaciennes sont désormais « pressées d’en découdre ».
Ce 1er tour de barrages dimanche à Caen marquera également le début d’un petit marathon puisque les joueuses du Racing enchaîneront le mercredi suivant avec leur demi-finale de Coupe Grand Est avant donc le match retour des barrages trois jours plus tard.
AG CAEN-RACING
Phase d’accession à la D2 I 1er tour de barrages (match aller)
Dimanche 12 mai 2019 à 13h30 – Stade de l’IUT Caen Nord (Caen)
© Sandra Jakowenko
