Épisode 8 : le temps qui court - Racing Club de Strasbourg Alsace
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26/09/2017

Épisode 8 : le temps qui court

Dijon et le Racing ne se sont jamais affrontés en Ligue 1. Le stade Gaston Gérard sera (samedi, 20 h) le théâtre d’une première. Dans le genre, on est plus près d’une dramatique que d’une comédie si on prend les positions au classement comme repères de l’intrigue. Après 7 journées, Strasbourg (19e) est en position de relégable. Le DFCO (17e) flotte tout juste au-dessus de la ligne rouge. Un point sépare les deux équipes. Concernant l’enjeu, je pourrais m’arrêter là. La trame du scénario saute à la figure. C’est, tout simplement, un match qu’il ne fera pas bon perdre.
Et donc, peu importe maintenant ce qui a été fait ou ce qui n’était pas à faire. Peu importe l’impression, côté Racing, qu’il y avait peut-être un peu plus à gratter lors des premières journées. Peu importe l’idée que l’engagement consenti face à Nantes (1-2) n’a pas été récompensé. Ne serait-il pas, d’ailleurs, un brin angélique de penser que ça finira pas bien tourner tout seul ? Que tous les hors-jeu seront sifflés, même à Monaco, ou que les ballons adverses finiront dans la tribune au lieu de se ficher dans la lucarne ? Qu’une ultime frappe ne tapera pas toujours la tête d’un canari qui voletait à l’entrée de sa cage ?
On pourrait, aussi, se dire qu’il reste du temps. Que d’autres, avant nous, ont redressé des débuts de saisons hasardeux. Comme Lille, la saison dernière, 20e avec 4 points après 7 journées et qui a fini 11e avec 46 points. Comme Montpellier, l’exercice d’avant, 1 point au même moment et 12e, en définitive, avec 49 points. On pourrait, enfin, parler de ceux qui n’ont jamais remonté le courant. Peut-être parce qu’ils n’ont pas compris assez vite que non il ne faut rien attendre des autres.
Ce n’est pas un constat d’urgence, juste une réalité. Les 2790 minutes et leur rab additionnel que le Racing va désormais passer à batailler, ici et ailleurs, représentent un temps à ne pas gâcher. Un temps qui paraît encore bien long mais dont il serait judicieux de faire un usage précoce. Ecrire cela ne revient pas à mettre la pression, ne pas l’écrire ressemblerait à de l’aveuglement.
Samedi soir, un cinquième du championnat sera derrière nous, déjà. Dans le jardin où le talent de Benjamin Corgnet s’est révélé pour de bon, nous attend un Dijon qui vient d’obtenir un match nul de feu à Lyon (3-3). Et ça, ce n’est pas rien. Cette Ligue 1 n’est autre qu’un grand ring où les rounds se succèdent inexorablement. À coups de points, resteront debout ceux qui luttent, ceux qui avancent.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.