Épisode 7 : face à un mur - Racing Club de Strasbourg Alsace
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19/09/2017

Épisode 7 : face à un mur

Avec seulement trois buts marqués en six journées, le FC Nantes est 7e avec 10 points. Les gens du football appellent ça le réalisme. Le vol du canari est rasant, au plus près des nécessités. Chaque but a rapporté trois points dans trois matches où la cage n’a pas été forcée. Le 10e point est forcément l’aboutissement d’un 0-0 (contre Lyon).
Vous l’avez compris : après deux défaites pour commencer (à Lille, 0-3, et contre Marseille, 0-1), Nantes a bloqué les entrées. La suite se passe de commentaire. Troyes-Nantes 0-1, Nantes-Lyon 0-0, Montpellier-Nantes 0-1, Nantes-Caen 1-0. En Ligue 1, seul le PSG (avec trois buts encaissés) est plus imperméable en ce début d’automne pluvieux. Une redoutable référence.
Dimanche, à 17 h, à la Meinau, le Racing s’attaque à une forteresse, indestructible depuis 383 minutes, pour son troisième match à domicile. Quant à lui, il reste sur trois défaites sans un but marqué, un silence vieux de 336 minutes et le but d’Idriss Saadi à Montpellier (1-1). Vue à l’aune des statistiques, Racing-Nantes ressemble à la rencontre d’une équipe qui ne marque plus et d’une autre qui n’encaisse plus rien.
Je me désole ? Pas du tout. La durabilité statistique est volatile, prête à voler en éclats. Mais la photo du moment devait être affichée ici, sans détours, pour imprimer la nouvelle difficulté qui attend l’équipe de Thierry Laurey à l’occasion de la première incursion automnale. Nous savions que le retour en Ligue 1 ne serait pas une promenade de santé et que l’idée du maintien serait la seule à laquelle s’accrocher. Elle reste notre pain quotidien et la réponse, la seule, interviendra au soir de la 38e journée. Ne l’oublions pas quand se dresse le mur nantais.
A cet instant, l’affrontement dominical devient pourtant une affaire importante. Le Racing a cravaché, au fil des dernières années, pour revenir dans le grand monde qui reste sa vraie place. Un club, une équipe et son formidable public ont marché ensemble vers la lumière. Il y a peu, deux ans à peine, nous arpentions la France profonde, de Chambly à Avranches, en rêvant d’un dimanche comme celui-là.
Ce n’est donc pas un dimanche ordinaire. C’est un dimanche entre souvenirs et devoirs. Un dimanche à rassembler toutes nos forces. Sur le pré où la conquête de chaque pouce de terrain sera vitale. Dans les gradins où le souffle porteur ne doit pas fléchir. Serrons les points, tous ensemble !

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.