J’avais raconté ici, la semaine dernière, le plaisir de quelques jours à Barcelone. Balades sur les ramblas, tapas, un peu de vino tinto et découverte des incroyables architectures de Gaudi. J’étais venu avec trois points dans la poche, ceux de Lille. Je suis rentré avec des poches sous les yeux. J’ai pleuré autour d’un tapis de bougies, un peu plus grand chaque matin, à deux pas de mon hôtel, avec des gens qui pleuraient aussi, et beaucoup. Le week-end d’après, de tout de suite après, Barcelone a repris vie. Terrasses bondées, ruelles animées, une armée de jeunes gens en fête. Un grand mouchoir humain, de bruit et de continuation, posé sur l’horreur.
Samedi soir, nous avons mangé dehors. La placette était belle, la nuit est tombée lentement. Sur mon téléphone, je surveillais régulièrement l’évolution du score à Montpellier. 1-0 pour nous. 1-1 à la fin. J’étais content, j’allais rentrer avec un point de plus dans la poche. Au moins ça. Dimanche soir, nous avons fini Plaça Reial, très tard, par un reste de chaleur bienveillante. Des bars de la vieille ville, un peu plus tôt, étaient sortis les cris de joie des supporters catalans massés devant les télés pour suivre Barça-Betis Seville. Ils étaient très contents.
Je suis rentré lundi soir. Mardi matin, la Meinau finit par apparaître sur mon horizon. Trop de questions m’y attendent, je le sais. Je traîne moins longtemps que d’habitude. Je découvre la bouille de Martin Terrier, le petit dernier de la bande. L’ambiance est bonne, insouciante. On me parle de Neymar, du match de dimanche, à Guingamp. Je suis un peu ailleurs, je l’avoue. Ca va revenir. Lentement. Ce soir, je rentre chez moi. Je vais sans doute dépasser quelques camionnettes.
Je vous dis à la semaine prochaine !
Allez Racing et salut bisame !
Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.
