Épisode 29 : les mots pour le faire - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/03/2018

Épisode 29 : les mots pour le faire

Qu’aurions-nous dit, en début de saison, si on nous avait glissé qu’à dix journées de la fin, le Racing serait 15e avec trois points d’avance sur le barragiste et quatre sur le premier relégable ? Sans doute que ce serait le sens de notre histoire et l’endroit de notre combat. Nous parlions maintien. Nous disions souffrances. Humilité, envie, solidarité étaient les mots. De longs mois d’efforts nous étaient promis. Nous présagions d’un lexique essentiel : caractère, courage, volonté, lutte. Nous savions.

A dix journées de la fin, nous vivons au plus près d’une réalité qui s’étend depuis sept mois maintenant, qui livrera son verdict le 19 mai prochain. Nous étions un promu modeste, adossé à un objectif unique, essentiel. Nous ignorions tout des secousses à venir, d’un prodige en cours ou de cruelles déconvenues. Au fil du temps, nous avons rêvé et déchanté. Mais c’était le chemin possible et désordonné d’un retour au plus haut niveau.

Dix matches encore. Appelons un chat, un chat : s’ils sont du même tonneau que les dix derniers, une terrible nouvelle nous attend. Car nous restons sur deux victoires seulement contre un nul et sept défaites. On ne discute pas les chiffres : sur 30 points en jeu, nous n’en avons gratté que 7. Nous avons marqué 8 buts, moins d’un par rencontre, nous en avons encaissé 21, plus de deux par match. C’est un rythme de relégable, une évidence qu’il faut regarder droit dans les yeux pour remettre en route les obligations de notre mission.

Invaincu en Ligue 1 depuis 13 journées et une défaite à Nantes (0-1, le 19 novembre 2017), Monaco, le champion de France en titre et dauphin du PSG, qui vient de marquer 16 buts en 5 matches (plus de 3 de moyenne), n’est pas le client rêvé à un élan d’euphorie. On peut s’attendre à un vendredi très compliqué, un moment peut-être qui semble au-dessus de nos compétences.

Mais nous devons élargir l’horizon, à tout de suite comme à plus tard. Nous devons penser à la fin. Avec les mots du début, ceux de l’été. Quand, sous un ciel pourtant si bleu, personne ne songeait à vaquer à l’insouciance.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.