Épisode 27 : un mur - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/02/2018

Épisode 27 : un mur

Nous sommes revenus de Paris sans amertume. Avec une pointe de regret flottant au-dessus de nos têtes peut-être quand même. Un petit rien qui dit qu’un alignement des planètes comparable au match aller aurait peut-être dispensé l’idée d’un autre prodige. Mais soyons honnêtes. Nous avons perdu contre un PSG qui n’est pas de notre condition et qui s’est créé suffisamment d’occasions pour justifier l’écart final.

Il nous faut désormais laisser la vie parisienne derrière nous. Notre destin va s’écrire dans douze derniers chapitres captivants, à feuilleter l’un après l’autre, à dévorer comme autant d’épisodes uniques et vitaux. L’histoire du Racing est faite d’une suite de combats disparates, chez lui et ailleurs, face à des adversaires aux aspirations divergentes. Les uns, comme nous, veulent sauver leur place au paradis. D’autres rêvent d’Europe. Certains, peu nombreux, cheminent pèpères vers un printemps sans frissons.

Montpellier, qui se pointe ce vendredi à la Meinau, fait partie du deuxième wagon. Celui où voyagent les candidats à un ticket européen. La finale de la Coupe de la Ligue opposera le PSG à Monaco, deux des quatre premiers de la Ligue 1. L’état du classement libère avec une quasi-certitude une place pour la Ligue Europa au cinquième du championnat. Voire au sixième si la finale de la Coupe de France met aux prises, elle aussi, deux membres de l’intouchable « Big Four ».

Le MHSC, au-dessus duquel flotte pour l’éternité l’ombre géante de Louis Nicollin, est sixième avec 38 points, à une longueur du FC Nantes. Il n’imagine pas autrement son voyage en Alsace que comme une proie à saisir dans sa quête continentale. L’équipe héraultaise vient de concéder un nul à domicile (1-1 face à Guingamp) qui a mis Michel Der Zakarian dans tous ses états. « Quand on joue à huit, il est difficile de gagner » a fulminé l’entraîneur de Montpellier après coup. On imagine une semaine de remontée de bretelles bien sentie pour jouer à onze pendant 90 minutes à Strasbourg.

Ce sera un match compliqué face à la meilleure défense du championnat à l’extérieur : 10 buts encaissés seulement en 12 sorties, moins d’un par match. Seul le PSG a fait aussi bien, une sacrée référence ! Une forteresse se dresse sur l’étroit chemin de nos espérances. Un rempart épais, compact qu’il faudra pourtant assiéger, bien en face. Surtout pas raser les murs.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.