Eiji Kawashima : “Profiter de chaque moment” - Racing Club de Strasbourg Alsace
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14/01/2021

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Eiji Kawashima : “Profiter de chaque moment”

La saison actuelle, le prochain match, ses performances, son rêve, les Samuraï Blue… L’expérimenté Eiji Kawashima se confie longuement avant la réception de l’AS Saint-Etienne ce dimanche.

Après une fin d’année difficile, le Racing est revenu avec de bonne intentions en remportant ses deux premiers rendez-vous du mois de janvier. Un soulagement ?

« On était déçus de nos prestations face à Bordeaux et Paris pour finir 2020. On a le droit de perdre, mais pas en montrant ce visage-là. On savait que le match face à Nîmes, après les fêtes de fin d’année, serait très important. On a bien débuté cette nouvelle année, c’est une très bonne chose pour nous mais ce n’est que le début. On a simplement joué deux matches. C’est bien d’avoir gagné mais il faut enchaîner. » 

Comment expliques-tu ces cinq premiers mois compliqués ?

« On n’a pas bien démarré la saison et on n’a pas eu les résultats escomptés mais chaque saison est différente. Ce n’est pas parce que l’année dernière, ou il y a deux ans, on était capables de telle ou telle prestation que ça va se reproduire automatiquement. Il faut se battre à chaque match, être irréprochables dans l’état d’esprit et travailler dur à l’entraînement. On n’a pas le droit au relâchement. Aujourd’hui, tout le monde est concentré sur le même objectif : prendre des points. »

Un mot sur le dernier match à Lens disputé dans le brouillard. Comment un gardien de but s’adapte-t-il à ce manque de visibilité ?

« C’était surtout difficile pour évaluer les distances lors du jeu long et des relances. La visibilité était tout de même meilleure sur le terrain que depuis les tribunes ou devant la télé. Quand il y a du brouillard ou qu’il fait très froid, la vitesse du ballon peut être différente, ce sont des choses à sentir et à régler pendant l’échauffement. » 

Tu sembles les avoir bien réglées puisque tu réalises un arrêt déterminant juste avant la pause face à Florian Sotoca…

« C’est un réflexe. Je vois que le joueur lensois est au duel avec Momo (Simakan) mais qu’il peut se retrouver en position de frappe. Je me tiens prêt pour intervenir et après ça va très vite. C’est un arrêt important mais je veux surtout féliciter tout le groupe qui s’est montré très solidaire et a fait beaucoup d’efforts pour remporter ce match. »

 

« GARDER CET ETAT D’ESPRIT »

Pour remporter le match mais également garder la cage inviolée pour la deuxième fois consécutive…

« C’est vrai. Sur la première partie de saison, on a encaissé trop de buts faciles. On a parfois donné la possibilité à l’adversaire de marquer sur sa première situation alors que l’on était plutôt bien dans le match. En ce moment, je trouve que l’on est bien plus performants sur le bloc équipe et la capacité à défendre ensemble. Aussi, on communique beaucoup entre nous sur le terrain pour s’adapter à chaque situation. »

 

Ce dimanche, c’est l’AS Saint-Etienne, un nouveau concurrent direct, qui se présente à la Meinau. A quoi faut-il s’attendre ?

« De notre côté, on doit continuer sur la lancée de nos deux derniers matches. C’est important de garder le même état d’esprit. On a juste un point d’écart, cela peut être une forme de pression pour eux comme pour nous. Même s’ils sont en difficulté au classement et qu’ils auront des absents, ils ont beaucoup de joueurs de qualité. Cette saison, leurs jeunes joueurs leur apportent un certain dynamisme. C’est peut-être aussi ce qui explique une certaine irrégularité mais ils ont la valeur pour être positionnés plus haut dans ce championnat. On doit être prêts à batailler. »

Tu enchaînes les matches depuis la fin novembre. Comment vis-tu cette situation ? 

« Ça fait forcément plaisir de jouer les matches. Dans ma tête, que je sois sur le terrain ou non, ça ne change pas ma façon de faire. Je travaille fort tous les jours. J’aime mon métier, j’aime le foot. C’est ce qui me fait avancer. Et je me sens bien avec mes coéquipiers et le staff. Une carrière de footballeur, c’est court, il faut se battre tous les jours pour gagner ta place et profiter de chaque moment. J’ai 37 ans mais je me sens encore très bien physiquement. »

 

« TOUT FAIRE POUR ACCROCHER CE RÊVE »

Il y a quelques semaines, ton compatriote Kazuyoshi Miura (89 sélections avec le Japon), 53 printemps, a prolongé son contrat avec le Yokohama FC. Que t’inspire-t-il ?

« C’est extraordinaire. C’est un joueur qui travaille très dur, qui connaît parfaitement son corps. Il n’y a pas de secret. Si tu veux quelque chose, tu dois fournir les efforts nécessaires. C’est un exemple pour tout le monde. Il a sans doute toujours ce rêve de pouvoir disputer une Coupe du Monde et ça lui donne certainement beaucoup de force. »

Tu l’as déjà évoqué en conférence de presse. Jouer une quatrième Coupe du monde avec le Japon, c’est ce qui te motive au quotidien ?

« Bien sûr ! Je ne sais pas si j’y serai ou non mais tant qu’il y a cette possibilité, je dois me donner les moyens de pouvoir y aller. Je dois tout faire pour accrocher ce rêve. La Coupe du monde, c’est un mois ou un mois et demi où tu vis comme dans un rêve. Tu représentes ton pays, le monde entier regarde cette compétition. C’est vraiment extraordinaire ! »

Qu’est-ce que tu ressens, après tant d’années, quand tu enfiles le maillot des Samurai Blue ? 

« La première fois que j’ai porté le maillot de l’équipe A, j’étais vraiment stressé. Et aujourd’hui, je ressens toujours la même émotion quand j’arrive dans le vestiaire et que je vois ce maillot de la sélection. C’est un privilège de jouer pour son pays ! »