Dans un monde parfait - Racing Club de Strasbourg Alsace
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12/04/2016

Dans un monde parfait

Dans un monde parfait, jamais une équipe, première de son championnat, évoluant à 11 contre 9 et menant 1-0, ne se fait reprendre par le 12e dans le temps additionnel, sur son terrain qui plus est. Dans un monde parfait, elle plie le match avant en concrétisant ses occasions. A défaut, elle résiste sans peine à un adversaire en infériorité numérique. Pourtant, c’est arrivé, vendredi dernier, à la Meinau.

Dans un monde parfait, jamais le grand PSG, à 11 contre 9 pendant presque toute une mi-temps, ne peut être battu par Rennes au Parc des Princes. Pourtant, c’est arrivé le 17 novembre 2012 (1-2).

Dans un monde parfait, rarement une équipe réduite à 10, menée 3-1 à huit minutes de la fin, ne refait son retard sur la pelouse de son meilleur ennemi. Pourtant, c’est arrivé à Colmar, le 6 septembre 2014, lorsque le Racing, dans un ressort d’énergie formidable, est revenu au score pour égaliser (3-3).

Dans un monde parfait, on écrirait l’histoire des matches à l’aune de la logique et des statistiques. Dans un monde parfait, on se ferait bien chier. Bien sûr, le Racing a payé, de deux points qu’il croyait tenir bien au chaud dans sa culotte, pour se souvenir que le football est tout sauf un monde parfait, que ce sont les hommes et non les calculettes qui décident du sort des matches. Ceux de Châteauroux se sont peut-être souvenus que Mark Twain a écrit un jour : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

CONSOLAT VEUT FAIRE UN COUP

Le football reste le monde de tous les sentiments et de tous les possibles, Dieu merci ! Son histoire raconte mille renversements insoupçonnables qui ont tricoté sa légende et justifié notre appétence maladive pour l’enfer du vendredi. Nous venons de vivre un moment rare et un brin douloureux dont il faudra se souvenir alors que s’égrène le money-time du National. C’est une mésaventure à méditer qui indique simplement que rien n’est vraiment fait en dépit d’un avantage conséquent sur nos rivaux.

Car, enfin, n’aurions-nous pas signé des deux mains, il y a seulement deux journées, pour éloigner de quatre longueurs supplémentaires l’ensemble de la meute lancée à nos trousses ? Ce constat constitue l’essentiel avant d’aborder une affaire considérable, ce vendredi, à Marseille-Consolat, le dauphin du National. C’est le lien du vestiaire, sa raison d’oublier un instant d’égarement et d’avancer encore vers son objectif. Un combat intense se dessine, un de plus. Dans un monde parfait, Marseille-Consolat se dit forcément qu’il y a un sacré coup à jouer contre le Racing. Dans un monde parfait, seulement !

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.